Suivez toutes les infos de TV Magazine sur Facebook et Ces gens sont à écarter des médias ,ils sont en effet nuisible à la propagation de la culture. asperge12. le 07/09/2021 à 06:55
Entre2017 et 2022, le top 20 des meilleures audiences de compétitions féminines est constitué de 14 matchs de football, 3 matchs de handball et 3 matchs de rugby pour des audiences comprises entre 2,2 et 10,7 millions de téléspectateurs.. L'Arcom compte parmi ses missions l’accompagnement et l’anticipation des évolutions de la représentation de la société
FranceInter caracole en tête avec 18,2 % d'audience cumulée devant France Info à 8 %, Nostalgie à 7,9 %, Pyrénées FM à 5,4 %, 100 % radio à 4,5 %. On trouve ensuite dans un mouchoir de
Des chiffres et des lettres", qui doit laisser place en semaine à "Duels en familles, le match des régions", animé par Cyril Féraud, a rassemblé 628.000 téléspectateurs en
RTLconserve aussi son deuxième rang mais réduit son écart avec la radio publique en augmentant son audience cumulée de 0,6 point à 9,2 %. Franceinfo suit avec 8,1 % d’audience cumulée
GRs9reD. Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la réponse à cette étape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons préparé les solutions de CodyCross Audience des médias TV et radio. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nécessitent une bonne connaissance générale des thèmes politique, littérature, mathématiques, sciences, histoire et diverses autres catégories de culture générale. Nous avons trouvé les réponses à ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficulté. Si vous cherchez des réponses, alors vous êtes dans le bon sujet. Le jeu est divisé en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposée dans l’ordre d’apparition des puzzles. Vous pouvez également consulter les niveaux restants en visitant le sujet suivant Solution Codycross AUDIMAT Vous pouvez maintenant revenir au niveau en question et retrouver la suite des puzzles Solution Codycross Chaîne de télévision Groupe 601 Grille 1. Si vous avez une remarque alors n’hésitez pas à laisser un commentaire. Si vous souhaiter retrouver le groupe de grilles que vous êtes entrain de résoudre alors vous pouvez cliquer sur le sujet mentionné plus haut pour retrouver la liste complète des définitions à trouver. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'énigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayés. This div height required for enabling the sticky sidebar
La fin des Jeux olympiques commence à se faire sentir. Même si France 2 domine encore le match mercredi soir, avec une part d'audience qui avoisine les 27% et près de 3,7 millions d'aficionados, il y avait au final plus de téléspectateurs postés sur TF1 pour la série américaine Esprits Criminels. Vous étiez ainsi 4,9 millions à regarder la Une mecredi soir. Mais comme la retransmission des JO dure plus longtemps que la série de TF1, au final la moyenne d'audience en pourcentage de TF1 se limite à 23,4% de Pda. Plus très loin cependant des scores de France France 3, le magazine des Racines et des Ailes peine littéralement à s'envoler, et doit se contenter d'un 10,3% de Pda et seulement 2,1 millions de fidèles. Il est vrai qu'il s'agissait d'une rediffusion. M6 poursuit quant à elle son chemin de croix, avec seulement 7,1% de Pda et 1,3 million de curieux, assis derrière les inédits de l'été de Zone Interdite. Cela promet une semaine dans le rouge pour la Six, après une première déconvenue mardi soir.
Trois sociétés assurent la mission radiophonique de service public Radio France, France Télévisions avec les services de radio d’Outre-mer 1ère et France Médias Monde avec Radio France internationale RFI. En tant qu’organismes publics, leurs objectifs sont définis avec l' zones de desserte géographique sont complémentaires, afin de diffuser du plus proche au plus lointain la culture française. Radio France couvre la France métropolitaine, les radios d’Outre-mer 1ère desservent les territoires ultramarins et RFI est chargée de l'action radiophonique services de radio de Radio FranceRadio France regroupe ● 5 stations à diffusion nationale France Inter, France Musique, France Culture, Franceinfo et France Bleu France Bleu est diffusée en complément des programmes locaux spécifiques à chacune des stations décentralisées de Radio France.● Des stations qui diffusent localement les stations décentralisées de France Bleu actuellement, 44 stations proposent un programme régional ou local, le programme FIP diffusé depuis Paris, Bordeaux, Montpellier, Nantes, Strasbourg, Arcachon, Marseille, Saint-Nazaire, Rennes et Toulouse et Mouv', un programme à destination des jeunes présent dans une trentaine de grandes villes.● La banque de programmes Sophia, qui propose des informations et chroniques pour les radios de catégorie A et B soit les radios de type associatif ou les radios locales et indépendantes.Les services de radio d’Outre-mer 1èreOutre-mer 1ère est le réseau audiovisuel de l’Outre-mer avec, dans chacun des 9 DROM-COM, une chaîne de télévision, une station de radio et une offre numérique sites, sites mobile et applications.Le nom de chaque territoire est présent dans la dénomination des stations Guadeloupe la 1ère, Guyane la 1ère, Martinique la 1ère, Mayotte la 1ère, Nouvelle-Calédonie la 1ère, Polynésie la 1ère, Réunion la 1ère, Saint-Pierre-et-Miquelon la 1ère et Wallis-et-Futuna la services de radio du réseau Outre-mer 1ère se caractérisent par leur offre à la fois généraliste et de proximité, au plus proche des spécificités socioculturelles locales des départements et collectivités services de radio de France Médias Monde, Radio France internationale RFIRFI, filiale de France Médias Monde, a pour mission de promouvoir à l'étranger la langue et la culture françaises, et de diffuser des émissions à l'intention des Français de l'étranger. Ses programmes doivent être le reflet de la vie politique, économique, scientifique et culturelle de la France. De nombreuses émissions et chroniques permettent d’atteindre cet objectifLa société dessert le continent africainune partie de l'Europe de l'Estune partie de l'Amérique du Nordles Caraïbesune partie de l'Asie du Sud-Estle programmes sont diffusés essentiellement en français mais aussi dans treize langues étrangères anglais, espagnol, brésilien, portugais, russe, chinois, vietnamien, cambodgien, persan, roumain, swahili, haoussa, mandingue.RFI diffuse également un programme en langue française à Paris.
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteurs RĂ©sumĂ©s Qui consomme quelle information et comment ? » est la question canonique que nous voudrions poser ici, interrogation qui aurait pu ĂŞtre lancĂ©e dès l’arrivĂ©e des mĂ©dias de masse mais qui a dĂ» attendre la deuxième moitiĂ© du XXe siècle pour susciter des recherches vĂ©ritables. Dès lors, on a su que la consommation des informations est une pratique culturelle comme une autre les dĂ©terminations sociologiques sont donc fortes, telles le statut social, l’âge, le lieu d’habitation…, liĂ©e aux autres les consommateurs de nouvelles sont aussi des visiteurs de musĂ©e ou de cinĂ©ma, et en perpĂ©tuelle mutation, tant technique le papier, les rĂ©cepteurs radio, les postes de tĂ©lĂ©vision, les ordinateurs, les ordinateurs mobiles, sans que les uns ne remplacent les autres que conceptuelle l’information se redĂ©finit au cours du temps, et l’on n'y a pas toujours inclus le people », le fait-divers ou la parodie, tout comme on ne s’est pas toujours intĂ©ressĂ© Ă la construction du sens par les consommateurs finaux. Cet article a pour objectif de situer les orientations mĂ©thodologiques et thĂ©oriques qui se sont succĂ©dĂ©es, et parfois chevauchĂ©es, dans l’analyse des rĂ©actions des publics aux informations d’actualitĂ© en se situant prĂ©cisĂ©ment par rapport Ă une dĂ©finition que la recherche en SIC a aussi fait Ă©voluer. “Who follows which information and how?” is the canonical question we would like to ask here. The interrogation could have been raised long time ago, with the arrival of mass media, but had to wait until the second half of the twentieth century to find its legitimacy. Since then, it’s established that the consumption of information is just like another cultural practice sociological determinations are strong, such social status, age, place of residence…, bound to other ones consumers of news are also visitors of museum or cinema, and in constant transformation, both technical paper, radios, televisions, computers, mobile computers, with no one replacing another and conceptual information is redefined over time, and not always included infotainment, trivial or local news, nor parodies – just as it was not always interested in the process of meaning by final consumers. The paper addresses methodological and theoretical issues, which used to follow one another and sometimes overlapped, about the reactions of the public to the news, and about the news as a questionable concept de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral Introduction 1 RaphaĂ«l Garrigos et Isabelle Roberts, 2012. Grand-messe faut-il jeter le JT ? ». LibĂ©ration dât ... 2 Barrie Gunter. Poor Reception Misunderstanding and Forgetting Broadcast News. Hillsdale, NJ Law ... 1On a l’impression que l’information occupe une place Ă©norme dans la vie quotidienne les journaux, les nouvelles Ă la radio, le journal tĂ©lĂ©visĂ©, les journaux sur tablette, ou le service Google ActualitĂ©s… Ă tel point qu’on parle du journal tĂ©lĂ©visĂ© comme d’une grand-messe » quotidienne1, comme si tout le monde s’y adonnait. Cela vient sans doute du fait que l’offre s’est sans cesse renouvelĂ©e par exemple, en 30 ans aux États-Unis 1950 Ă 1980, on est passĂ© de 2,5 h / semaine qui lui sont consacrĂ©es Ă 70 h / semaine2 ; de mĂŞme, on a assistĂ© Ă une multiplication de chaĂ®nes d’information en continu, radio ou tĂ©lĂ©visĂ©es CNN en 1980, LCI en 1994. 2Par ricochet, on aurait pu s’attendre Ă ce que l’attention portĂ©e par les chercheurs aux publics de l’information pĂ»t ĂŞtre aussi grande on aurait dĂ» pouvoir savoir exactement qui Ă©coute quoi Ă quel moment, qui lit l’information sur les engrais agricoles dans les annĂ©es 1920, quel est le spectateur-type du journal tĂ©lĂ©visĂ© de 23 h, quelles sont les pratiques de remĂ©moration des informations diffusĂ©es par tel rĂ©seau social numĂ©rique en 140 signes… Las ! les comportements des publics de l’information sont relativement mal Ă©tudiĂ©s d’abord ils ont mis du temps Ă l’être, ensuite les mĂ©thodes ont beaucoup Ă©voluĂ©, enfin il a fallu s’adapter en permanence aux supports, sans cesse changeants. 3 Arcenas, Elvira Medina. “Communication” in the making of academic communication. Thèse de doctorat, ... 4 Gustave Le Bon, Psychologie des foules. Paris Édition FĂ©lix Alcan, 9e Ă©dition, 1905 1895. 3Il y a des raisons Ă cela par exemple, l’apparition d’un discours spĂ©cialisĂ© sur les mĂ©dias est tardif. Les Sciences de l’information et de la communication n’apparaissent en France que dans les annĂ©es 1970 ; les media studies » et autres communication studies » n’étaient guère plus anciennes le premier doctorat en communication est dĂ©cernĂ© en 1948 Ă l’UniversitĂ© de l’Iowa3. Il y a Ă©galement l’écueil des thĂ©ories sur la foule » Quant Ă la presse, autrefois directrice de l’opinion, elle a dĂ», comme les gouvernements, s’effacer devant le pouvoir des foules », se lamentait le catastrophiste Le Bon4, popularisĂ©es par Tchakhotine, Domenach et autres penseurs de la propagande. 4Pour retracer l’histoire des Ă©tudes d’audience de l’information, il faut donc Ă©voquer les travaux autant hexagonaux qu’internationaux, tant en science politique, en histoire des mĂ©dias ou en sociologie des mĂ©dias et de la culture, dans la mesure oĂą la recherche française sur les publics s’est nourrie Ă la fois des Cultural Studies britanniques et Ă la fois des travaux de la sociologie empirique amĂ©ricaine menĂ©s par Lazarsfeld que Stoetzel, Cazeneuve et Friedmann vont largement populariser en France. Trouvera-t-on une originalitĂ© des travaux français ? Peut-ĂŞtre, en observant que les SIC ont Ă©largi le champ pour y inclure des genres qui n’étaient que très lointainement liĂ©s au politique le fait divers, le sport, par exemple… 5Cet article resituera les orientations mĂ©thodologiques et thĂ©oriques, les approches quantitatives et qualitatives qui se sont succĂ©dĂ©es, et parfois chevauchĂ©es, dans l’analyse des rĂ©actions des publics Ă l’actualitĂ© en se situant prĂ©cisĂ©ment par rapport Ă une dĂ©finition de ce que l’on entend par information d’actualitĂ© dĂ©finition que la recherche en SIC a aussi faite Ă©voluer. Dans un premier temps, nous nous attacherons Ă montrer que c’est l’information politique qui, depuis le xixe siècle, a Ă©tĂ© placĂ© au rang d’élĂ©ment digne d’analyse pour envisager et comprendre les publics, tandis que la polymorphie des discours journalistiques Ă propos de ce qui serait une information » est apparue plus tardivement, donnant lieu alors Ă des travaux de recherche qui dĂ©placent les enjeux politiques en resituant les discours portĂ©s dans et sur les arènes civiques et publiques en Ă©mergence. Le public de l’information, un concept dur Ă naĂ®tre 5 Voir CĂ©cile MĂ©adel, Quantifier le public, Histoire des mesures d’audiences de la radio et de la tĂ©l ... 6L’histoire des Ă©tudes d’audience montre que l’intĂ©rĂŞt a d’abord Ă©tĂ© portĂ© par une prĂ©occupation quantitative » l’apparition de la radio, puis de la tĂ©lĂ©vision, a donnĂ© une floraison d’études dĂ©mographiques du public5, proposant une vision Ă©troite du paradigme de l’audience, avant que les sciences sociales et plus particulièrement les SIC françaises proposent une approche qualitative des publics. La preuve par le nombre 6 Ivan Chupin, Nicolas HubĂ© et Nicolas Kaciaf, Histoire politique et Ă©conomique des mĂ©dias en France. ... 7 VeillĂ©, citĂ© par MĂ©adel, op. cit., pp. 22-23 et 48. 7Pendant longtemps, le seul moyen de connaĂ®tre le public de l’information a Ă©tĂ© la mesure de la diffusion du support de l’information les chiffres de vente semblaient faire Ă©tat de la consommation de l’information ; pour la presse, le nombre d’ Ă©ditions » par jour semblait pertinent, tout comme le nombre de copies l’annonce qu’on vendait 2 millions de copies par jour du Petit journal, par exemple6, valait certificat de lectorat… ; pour la radio puis la tĂ©lĂ©vision, le nombre de rĂ©cepteurs radios 1 million de rĂ©cepteurs en France en 1929, 5 millions en 1939…, le nombre de lettres reçues au service du Courrier des lecteurs, voire la courbe de consommation de l’électricitĂ© ou finalement le nombre d’assujettis Ă la redevance7 remplissaient le mĂŞme rĂ´le. Aujourd’hui, des organismes indĂ©pendants se chargent de certifier les audiences, point de dĂ©part de la nĂ©gociation des prix de placement publicitaire. 8 Ă€ la fin du xixe siècle, les sciences sociales s’emparent de la notion et conceptualisent le publ ... 9 LoĂŻc Blondiaux. La fabrique de l’opinion. Une histoire sociale des sondages. Paris Seuil, 1998. 10 Ibid., p. 163. 8Sans entrer dans des considĂ©rations Ă©pistĂ©mologiques, pourtant riches pour expliquer une certaine cĂ©citĂ© Ă la notion de public8, on sait qu’à la mĂŞme Ă©poque existait Ă©galement la possibilitĂ© de connaĂ®tre plus finement le public, en suivant la voie ouverte par les premières Ă©tudes de science politique tout lecteur est un Ă©lecteur potentiel et, en retour, toute information sur les intentions de vote est une information vendable. Les premières Ă©tudes sur le public de l’information sont donc tirĂ©es de l’analyse des votes de paille » straw polls organisĂ©s par les journaux amĂ©ricains Ă la veille des premières Ă©chĂ©ances Ă©lectorales au suffrage universel, dès le dĂ©but du xixe siècle la date de 1824 est Ă cet Ă©gard emblĂ©matique9. Il s’agissait alors de mesurer les tendances politiques des AmĂ©ricains et tous les moyens semblaient bons10 comptage du nombre de toasts portĂ©s Ă l’un ou l’autre des candidats lors des cĂ©rĂ©monies du 4 juillet, dĂ©pouillement de livres de vote poll books oĂą chacun inscrivait son choix personnel avant l’élection — mais aussi millions de questionnaires diffusĂ©s au dos d’un bulletin d’abonnement le plus connu, le chic Literary Digest, reçut plus de 2 millions de rĂ©ponses Ă un questionnaire diffusĂ© par courrier Ă 17 millions d’exemplaires ou cortège de voitures du New York Daily News qui se dĂ©plaçaient dans les rues de la ville, haranguant et sollicitant les futurs Ă©lecteurs. 9La postĂ©ritĂ© des votes de paille est plus grande qu’on ne l’imagine le procĂ©dĂ© continue d’être utilisĂ© aujourd’hui, et de nombreux organes de presse le Figaro ou le Parisien, par exemple, sans oublier certains rĂ©seaux sociaux numĂ©riques, proposent des votes » ou des questions du jour » Ă leurs lecteurs. On peut ainsi savoir que les lecteurs du Parisien sont minoritaires 39 % Ă s’avouer choquĂ©s par les sifflets qui ont accueilli le PrĂ©sident de la RĂ©publique le jour du 11 novembre Figure 1 ; on ne sait rien du nombre de votants, ni de leur qualitĂ© ; on suppute que ce sont des lecteurs du Parisien. Figure 1. Un vote de paille » Ă l’ère moderne la question du jour » du quotidien Le parisien, le 12 novembre 2013 10Et naturellement, de la mĂŞme manière qu’il y a 200 ans, les biais sont nombreux ; pour n’en citer qu’un la fraude cela ne coĂ»te que 16 € pour acheter 100 votes auprès de l’une des sociĂ©tĂ©s spĂ©cialisĂ©es dans la vente d’électeurs fictifs, comme Au xixe siècle, le fait de chercher Ă connaĂ®tre les intentions de vote, pour infondĂ©es qu’elles Ă©taient Ă©chantillon mal constituĂ©, protocole de prĂ©lèvement instable, questions orientĂ©es, etc., Ă©tait une manière de s’interroger sur la constitution d’un public de l’information ; c’était une façon de dĂ©crire le champ politique non plus seulement comme un agrĂ©gat de lecteurs, mais comme une gĂ©opolitique liĂ©e aux options Ă©ditoriales choisies par les Ă©quipes journalistiques. 11Cette première manière d’aborder l’information journalistique, liĂ©e aux affaires publiques », a profondĂ©ment marquĂ© le champ d’études on peut mĂŞme affirmer que la recherche dite administrative, fondĂ©e par un Lasswell devenu canonique en Sciences de l’information et de la communication, dĂ©rive directement de ce souci de connaĂ®tre un Ă©lectorat par les mĂ©dias qu’il frĂ©quente. 11 Martin, Marc. Trois siècles de publicitĂ© en France. Paris Odile Jacob, 1992. 12 Natale, citĂ©e par MĂ©adel, op. cit., pp. 49-50. 12Alors que la presse continue de compter ses exemplaires soit par des organismes tels l’Office de justification des tirages [OJT], soit parfois par l’intermĂ©diaire de dĂ©clarations sur l’honneur » comme en France jusque dans les annĂ©es 195011, les Ă©tudes d’audience par sondage se multiplient. Dans les annĂ©es 1920 et 1930, on voit fleurir des Ă©tudes de ce type, dans un nuage de suspicion scientifique, en Italie dès 1927, en Grande-Bretagne dès 1930, au Danemark dès 1931, au Japon dès 1932, aux USA dès 1935, La statistique rend pluriel le public, les publics 13 Hugh Malcolm Beville Jr. The ABCD’s of Radio Audiences ». The Public Opinion Quarterly. vol. 4, n ... 13Les premières rĂ©gularitĂ©s statistiques se font jour. Ainsi en 1940 l’étude de Beville13 pointe-t-elle les diffĂ©rences de revenus plus on est riche, moins on Ă©coute le divertissement Ă la radio, par exemple ; ou les types de programme certaines Ă©missions de nouvelles, comme March of Time, sont clivantes et suivies deux fois moins par les auditeurs des catĂ©gories les plus pauvres que par ceux des catĂ©gories les plus riches ; et certains paradoxes les membres des classes les plus riches ne sont pas les plus nombreux ; aussi, en dĂ©pit de faibles taux d’audience dans les classes les moins riches, observe-t-on une part de marchĂ© importante. 14 Paul F. Lazarsfeld & Rowena Wyant. Magazines in 90 Cities. Who Reads What ? ». The Public Opinion ... 14De mĂŞme, Lazarsfeld et Wyant14 notaient dès 1937 que l’âge avait une incidence sur la lecture de magazines plus on est vieux, plus on en lit, ainsi que l’activitĂ© Ă©conomique un grand taux d’industrialisation d’une ville dĂ©termine la faible taille du lectorat, les pratiques culturelles une pratique cinĂ©matographique assidue est corrĂ©lĂ©e Ă une pratique de lecture importante ; la lecture de Vogue est liĂ©e Ă celle de Vanity Fair, etc. 15 Elihu Katz & Paul Lazarsfeld. Influence personnelle. Paris Armand Colin, 1955 2008. 16 Arcenas, Elvira Medina. Op. cit. 15Ă€ partir de 1948 Lazarsfeld, Berelson et Gaudet et surtout 1954 Berelson, Lazarsfeld et McPhee, les Ă©tudes sur le lectorat de la presse et l’auditoire de la radio se prĂ©cisent davantage non seulement on Ă©tablit avec fermetĂ© le crible sociographique, jamais dĂ©menti depuis les classes aisĂ©es Ă haut capital culturel sont les plus consommatrices de nouvelles de toute sorte, mais surtout on met en place un questionnement sur la circulation de l’information et de l’opinion politique15. Dans ce modèle qu’on qualifiera de fonctionnaliste amĂ©ricain », une distinction est Ă©galement proposĂ©e entre d’un cĂ´tĂ© une information diffusĂ©e essentiellement par les mĂ©dias et de l’autre une opinion diffusĂ©e majoritairement par les rĂ©seaux interpersonnels on invente Ă cette Ă©poque des notions de leaders d’opinion » [influential] et des groupes d’appartenance » qui ne recoupent pas forcĂ©ment les groupes sociaux prĂ©cĂ©demment admis. On remarque enfin l’importance des variables de genre les hommes sont vus comme plus lĂ©gitimes que les femmes en matière d’affaires publiques » et d’âge les jeunes sont discrĂ©ditĂ©s a priori qui interviennent pour former in fine un stĂ©rĂ©otype de l’influenceur en matière d’affaires publiques un homme, dans la force de l’âge, avec une profession reconnue et une Ă©ducation supĂ©rieure caractĂ©ristiques attachĂ©es Ă l’influenceur mais non aux consommateurs d’informations lambda. Le dĂ©placement du questionnement entre une audience auparavant repĂ©rĂ©e seulement par des caractĂ©ristiques sociographiques et dĂ©sormais Ă©clatĂ©e en consommateurs d’information et diffuseurs d’opinion marque profondĂ©ment le champ des Ă©tudes sur la communication ; c’est Ă la mĂŞme pĂ©riode qu’on voit apparaĂ®tre une nouvelle discipline aux États-Unis16, les communication studies, qui donne naissance en France quelques annĂ©es plus tard aux Sciences de l’information et de la communication. 16La mesure des lectorats, des auditorats et des audiences en gĂ©nĂ©ral est laissĂ©e peu Ă peu aux organismes privĂ©s, cabinets d’études, instituts divers d’inspiration universitaire mais versĂ©s dans la recherche lucrative. Ainsi peut-on documenter des tendances lourdes cf. Figure 2, et mesurer comment les Occidentaux s’informent. Figure 2. Sources d’information du public, 1991-2012. Question OĂą avez-vous regardĂ©/entendu les informations hier ? », n = 3 003. Source Pew Research Center, 2012. Trends in News Consumption 1991-2012 » In Changing News Landscape, Even Television is Vulnerable. 27 septembre. Washington 17 Olivier Donnat dir.. Les pratiques culturelles des Français. Paris Documentation française, 200 ... 17On voit ainsi que, depuis 20 ans, l’accès Ă l’information est liĂ© de moins en moins Ă la lecture assidue des quotidiens d’information, qu’en la matière la radio et la tĂ©lĂ©vision subissent une perte d’audience simultanĂ©e et que le xxie siècle connaĂ®t, sans qu’il n’y ait de rapport statistique car le phĂ©nomène lui est très postĂ©rieur, une fulgurante ascension des supports sur Internet. Ces donnĂ©es amĂ©ricaines sont très largement corroborĂ©es par les Ă©tudes françaises, ne fĂ»t-ce que par les enquĂŞtes de l’INSÉÉ sur les pratiques culturelles on voit par exemple qu’en 1973 les Français Ă©taient 55 % Ă lire un quotidien, et qu’ils ne sont plus que 29 % en 2008, soit deux fois moins17. 18 Dumartin, Sylvie et CĂ©line Maillard. Le lectorat de la presse d’information gĂ©nĂ©rale », Division ... 19 Olivier Donnat, 2009. Ibid. 18Mieux, au tournant du millĂ©naire, les dĂ©terminations sociologiques sont toujours dĂ©tectables, et toujours actives l’intĂ©rĂŞt pour la presse quotidienne nationale et les magazines croĂ®t avec le niveau de diplĂ´me et les revenus18 ; les vieux lisent davantage la presse d’actualitĂ© que les jeunes 49 % contre 10 % et suivent davantage les sites et blogs en rapport avec l’actualitĂ© 58 % contre 17 % ; les patrons s’intĂ©ressent davantage que les ouvriers Ă l’actualitĂ©, que ce soit sur papier 35 % contre 21 % ou sur Internet 42 % contre 27 % ; les ruraux achètent davantage de journaux que les urbains 34 % contre 27 % quoiqu’ils ne frĂ©quentent pas encore ? les sites Web qui y sont consacrĂ©s 29 % des ruraux contre 62 % des Parisiens !…19 20 Andrew Stern. Étude pour la National Association for Broadcasting 1971 citĂ©e par François de Clos ... 21 W. Russell Neuman. Patterns of recall among television viewers ». Public Opinion Quarterly. vol. ... 22 John Stauffer & Richard Frost & William Rybolt. The Attention Factor in Recalling Network Televis ... 19Enfin, les recherches sur le comportement cognitif des consommateurs d’information ont achevĂ© de contraster le portrait d’un acteur uniforme et prĂ©visible. Les chiffres sont cruels dans une Ă©tude de 1971, 51 % des tĂ©lĂ©spectateurs sont incapables de citer ne fut-ce qu’une information tirĂ©e du journal tĂ©lĂ©visĂ© vu quelques heures auparavant20… Dans une autre de 1976, ceux des tĂ©lĂ©spectateurs qui se souvenaient de quelque chose ne parvenaient Ă citer en moyenne que 1,2 information sur la vingtaine qui composaient le journal tĂ©lĂ©visĂ© et, en tout premier lieu, la prĂ©vision mĂ©tĂ©orologique du lendemain21… Dans une autre de 1983, on prĂ©venait les tĂ©lĂ©spectateurs qu’on allait les interroger ceux qui Ă©taient prĂ©venus peinaient presqu’autant que les autres qui ne l’étaient pas en moyenne, 3 au lieu de 2 informations, sur les 13 proposĂ©es dans le journal22. 23 Michel Souchon, Le vieux canon de 75 ». Hermès. 1993, nos 11-12, p. 241. 24 Dominique Pasquier, Des audiences aux publics le rĂ´le de la sociabilitĂ© dans les pratiques cult ... 20Aujourd’hui comme hier, les Ă©tudes quantitatives montrent donc des inĂ©galitĂ©s fortes en matière d’accès aux sources d’information on oublie souvent surtout les universitaires ! que tout le monde » ne consomme pas l’information de manière quotidienne, et que tout le monde ne le fait pas de la mĂŞme manière. Le public des Ă©missions Ă petit public n’est pas composĂ© des “petits tĂ©lĂ©spectateurs”, mais d'une fraction du “grand public”. S'il y a des spectateurs pour les journaux tĂ©lĂ©visĂ©s, les magazines et les documentaires, c’est parce que les gens qui utilisent beaucoup la tĂ©lĂ©vision les regardent », remarquait Michel Souchon23. Mais, la plupart des enquĂŞtes quantitatives pĂŞchent souvent par leur aspect descriptif, piĂ©gĂ©es qu’elles sont dans une gangue paradigmatique du modèle de l’audience qui ne serait qu’un agrĂ©gat mathĂ©matique. Or, quand on ne fait que compter ceux qui regardent, on ne sait rien de ce qu’ils ont vu », rappelait Dominique Pasquier24. Et l’usager ? le modèle texte / lecteur 21Alors que les recherches se situant au sein du courant fonctionnaliste amĂ©ricain conduisent Ă l’effacement de la question des effets des mĂ©dias devant celle des usages des consommateurs, parallèlement, les enquĂŞtes sur les publics de l’information politique s’orientent peu Ă peu vers les problĂ©matiques de la rĂ©ception. 25 Stuart Hall, Codage / dĂ©codage », RĂ©seaux, nÂş 68, p. 29. 26 Gustave Le Bon mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, de Ivan Pavlov mĂ©decin physiologiste et Serge Tchakhotine ... 27 Le dualisme Ă©mission / rĂ©ception n’est pas absent du discours journalistique lui-mĂŞme. Ainsi le voi ... 22Dans les annĂ©es 1970, les Anglo-saxons et plus particulièrement les Britanniques entament ce travail, visant Ă se focaliser sur la question des diffĂ©rentes lectures et interprĂ©tations des programmes, en fonction notamment de l’origine sociale et culturelle des tĂ©lĂ©spectateurs. Un article de Stuart Hall25, publiĂ© en 1980, fait valoir que le tĂ©lĂ©spectateur doit partager le code de l’émetteur, c’est-Ă -dire que le message est encodĂ© » d’une certaine manière selon les conditions techniques, sociales, politiques qui n’est pas nĂ©cessairement partagĂ©e par le rĂ©cepteur. Hall propose trois modalitĂ©s de perception du sens dominante, nĂ©gociĂ©e, oppositionnelle. En dĂ©passant le modèle de la seringue hypodermique » celui de Le Bon, de Pavlov ou de Tchakhotine26 mais aussi celui des perceptions sĂ©lectives » de la sociologie empirique amĂ©ricaine, ce texte ouvre la voie Ă une sociologie de la rĂ©ception, ce qui sera utile ensuite pour comprendre l’usage de l’information par un 28 Émission qui prĂ©sentait l’actualitĂ© sur le mode du divertissement diffusĂ©e Ă la fin des annĂ©es 1970 29 David Morley, The “Nationwide” Audience Structure and Decoding, London, British Film Institute, 1 ... 30 Brigitte Le Grignou & Érik Neveu, Émettre la rĂ©ception prĂ©mĂ©ditations et rĂ©ceptions de la polit ... 23David Morley confirme en partie les hypothèses des types de lecture dominante, nĂ©gociĂ©e et oppositionnelle, en Ă©tudiant les tĂ©lĂ©spectateurs du programme d’information britannique Nationwide28 choisis en fonction de leur milieu social, de leur niveau d’études et de leur statut professionnel. Il nuance toutefois, en montrant notamment qu’on ne peut rĂ©duire le dĂ©codage d’une Ă©mission au seul positionnement socio-Ă©conomique du tĂ©lĂ©spectateur29. Dans le cas français et sur la question du rapport Ă l’information politique, Érik Neveu et Brigitte Le Grignou ont Ă©tudiĂ© les tĂ©lĂ©spectateurs des programmes politiques tĂ©lĂ©visĂ©s des annĂ©es 1980, et ils concluent, Ă l’instar des chercheurs des Cultural Studies, Ă des tactiques, bricolages » et braconnages » dans les modes d’appropriation des destinataires de ces programmes30. 31 Cf. Ien Ang, Watching Dallas Soap Opera and the Melodramatic Imagination, Londres Methuen, 1985 ... 32 Daniel Dayan & Elihu Katz, La TĂ©lĂ©vision cĂ©rĂ©monielle. Paris PUF, 1996. 33 Daniel Dayan, Les mystères de la rĂ©ception ». Le DĂ©bat. NÂş 71, 1992, p. 145 24La sociologie de la rĂ©ception se fonde alors sur ce que l’on a coutume d’appeler le modèle texte / lecteur ». Ce dernier n’a pas Ă©tĂ© conceptualisĂ© pour les recherches sur la rĂ©ception des programmes d’information, loin de lĂ 31, mais il peut fonctionner aussi pour ce type de contenus, comme l’ont montrĂ© les travaux de Daniel Dayan et Elihu Katz sur les cĂ©rĂ©monies tĂ©lĂ©visĂ©es32 et que Daniel Dayan explicite dans son texte de rĂ©fĂ©rence Les mystères de la rĂ©ception ». Dayan met en avant le fait qu’un texte n’existe que par la lecture qui en est faite, lecture qui Ă©chappe au sens premier du texte donnĂ© par l’auteur. On voit que le modèle texte-lecteur permet de poser d’une façon nouvelle le problème de l’influence exercĂ©e par les mĂ©dias. Ce pouvoir semble Ă©chapper aux textes diffusĂ©s pour devenir celui des rĂ©cepteurs, apparemment Ă©mancipĂ©s d’une influence qu’ils peuvent filtrer par leur capacitĂ© de rĂ©sistance, d’interprĂ©tation et de rĂ©interprĂ©tation », explique-t‑ Et l’usager de l’information ? La recherche française axĂ©e sur le discours 34 Vincent Goulet rĂ©affirme que la frĂ©quentation des mĂ©dias d’information dĂ©pend directement des for ... 25Les Ă©tudes menĂ©es notamment par David Morley sur les Ă©missions d’actualitĂ© nĂ©cessitent la mise en place de dispositifs de collectes de donnĂ©es tels les groupes de discussion ou focus group que la recherche française a ignorĂ© en grande partie, leur prĂ©fĂ©rant plutĂ´t des Ă©tudes sur les discours portĂ©s par les usagers des mĂ©dias Ă propos des programmes citons nĂ©anmoins la rĂ©cente enquĂŞte ethnographique de grande ampleur sur les mĂ©dias et classes populaires » menĂ©e par Vincent Goulet sur laquelle nous reviendrons34. 35 Serge Proulx dir., AccusĂ© de rĂ©ception. Le tĂ©lĂ©spectateur construit par les sciences sociales, Pa ... 36 CĂ©line SĂ©gur, Les recherches sur les tĂ©lĂ©spectateurs, trajectoires acadĂ©miques, Paris Hermès Lavo ... 37 Le CÉCMAS Centre d’études de communication de masse devient en 1973 le CÉTSAS Centre d’études tr ... 26Si les diffĂ©rents biais engendrĂ©s par les enquĂŞtes ethnographiques auprès des tĂ©lĂ©spectateurs peuvent faire comprendre la mĂ©fiance des chercheurs francophones vis-Ă -vis de cette mĂ©thodologie Le tĂ©lĂ©spectateur est construit Ă travers le regard de celui qui l’observe », rappelle Serge Proulx35, on peut penser que ces choix mĂ©thodologiques sont davantage guidĂ©s par le poids de la tradition de la recherche structuraliste et sĂ©miologique qui a, dès le dĂ©part, irriguĂ© les recherches sur les mĂ©dias en France. Il faut noter Ă cet Ă©gard le poids du CÉCMAS Centre d’études des communications de masse, premier laboratoire de recherche en France qui prend pour objet les contenus mĂ©diatiques, et qui rĂ©unissait, Ă sa crĂ©ation en 1960, un sociologue du travail, Georges Friedmann, un sociologue des mĂ©dias de masse, Edgar Morin, et un linguiste et sĂ©miologue, Roland Barthes. Le Centre a favorisĂ© la publicisation des discours sur les mĂ©dias de masse mais il a finalement peu publiĂ© sur ces sujets, comme l’a montrĂ© CĂ©line SĂ©gur36 dans son histoire de la constitution du champ de recherche sur les tĂ©lĂ©spectateurs, oĂą elle souligne notamment les rĂ©orientations thĂ©oriques du CÉCMAS au travers de ces multiples changements de nom qui traduisent des changements disciplinaires37 l’étude des communications de masse y est progressivement abandonnĂ©e on remarque le mĂŞme processus dans la politique Ă©ditoriale de la revue savante Communications qui en est l’émanation. Les SIC sont marquĂ©es par cette genèse, inscrivant tardivement la rĂ©ception parmi les axes de recherches prioritaires de la discipline cet ancrage apparaĂ®t dans les annĂ©es 1980 avec des sociologues français comme Dominique Wolton au CNRS, ou Dominique Pasquier Ă l’ÉHÉSS. 38 Dominique Boulier, Les styles de relation Ă la tĂ©lĂ©vision », RĂ©seaux, hors sĂ©rie Sociologie de ... 39 Dominique Boulier, La TĂ©lĂ©vision telle qu’on la parle, Paris L’Harmattan, 2004. 27Les chercheurs français se penchent donc davantage sur la rĂ©ception des messages mĂ©diatiques. Elle se fait, prioritairement, via l’étude des discours portĂ©s a posteriori sur les programmes et les Ă©vĂ©nements. Ainsi, dans son Ă©tude des conversations tĂ©lĂ©, Dominique Boullier38 s’entretient-il avec des tĂ©lĂ©spectateurs sur les styles de relation » Ă la tĂ©lĂ©vision et cherche Ă fonder une typologie des diffĂ©rents rapports entretenus face Ă ce mĂ©dium et donc construits aussi par rapport Ă des discours sociaux ambiants il montre ainsi que la rĂ©ception de la tĂ©lĂ©vision est travaillĂ©e par les discours qui portent un dĂ©ficit de lĂ©gitimitĂ© sur le medium lui-mĂŞme. Il aura aussi recours Ă la mise en place d’un dispositif de collecte de donnĂ©es a posteriori via le recueil de conversations tĂ©lĂ© » notamment sur les lieux de travail des tĂ©lĂ©spectateurs. En 2004, dans La TĂ©lĂ©vision telle qu’on la parle, il s’appuie sur une Ă©tude de courriers de tĂ©lĂ©spectateurs pour approfondir cette typologie des discours portĂ©s sur les programmes39. 40 Voir notamment Michael Harzimont, Le courrier des lecteurs. Entre co-construction du sens de l’év ... 41 Guillaume Soulez "Nous sommes le public". Apports de la rhĂ©torique Ă l’analyse des publics », RĂ©s ... 42 Dominique Cardon et Jean-Philippe Heurtin, La Critique en rĂ©gime d’impuissance, une lecture des i ... 28L’étude du courrier arrivĂ© dans les lieux de production de l’information est une mĂ©thode prisĂ©e dans la recherche française qui continue de s’en emparer selon plusieurs approches analyse de contenu Harzimont, Aubert40, analyse rhĂ©torique Soulez41, analyse des rĂ©gimes de parole et grammaires d’énonciation Cardon et Heurtin42, notamment. En quelques annĂ©es, les recherches sur l’information sont passĂ©es de la mesure simple de sa diffusion Ă l’apprĂ©ciation de ses mĂ©canismes de consommation, de comprĂ©hension et de mise en discours. Les SIC et l’élargissement du champ de l’ information » 29MalgrĂ© les divergences dans les mĂ©thodes d’apprĂ©hension des publics, les recherches menĂ©es en rĂ©ception » depuis les annĂ©es 1980 ont eu pour but de dĂ©passer la simple question des effets et de mettre en lumière les usages sociaux, les compĂ©tences mobilisĂ©es dans le dĂ©codage, voire de qualifier la nature des engagements via l’intĂ©rĂŞt, la participation, la rĂ©ception proprement dite. 43 Voir notamment Dominique Pasquier, La Culture des sentiments, l’expĂ©rience tĂ©lĂ©visuelle des adolesc ... 44 Sonia Livingstone & Peter Lunt. Talk on Television Audience, Participation and Public Debate, Rou ... 45 John Fiske. Television culture. Londres Routledge, 1987 2010. 46 Par exemple, Laurence Allard, 2011. De la conversation crĂ©ative. Mashup, remix, dĂ©tournement no ... 30Cependant, la dĂ©finition et le pĂ©rimètre mĂŞme de l’information Ă©volue Ă la fois pour les chercheurs qui dĂ©laissent peu Ă peu les approches “pures” politiste ou sociologique, par exemple, et Ă la fois pour le champ mĂ©diatique qui admet des dĂ©finitions fluctuantes de ce qui relève de l’actualitĂ©. L’information, nous l’avons montrĂ©, a longtemps Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme relative Ă ce qui peut Ă©clairer les choix politiques de l’électeur. Mais le politique » est une notion mouvante, historique. Force est de chercher Ă comprendre sur quels types de programmes peuvent se mobiliser ces publics. De ce point de vue, bien que nous ne l’aborderons pas ici, la question du divertissement sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es, talk shows est instructive , et on lira avec intĂ©rĂŞt les travaux menĂ©s en France43, en Grande-Bretagne44 ou aux États-Unis45. De mĂŞme, les rĂ©actions, positionnements, dĂ©tournements de fan’s et de simples usagers de programmes de divertissement, sont Ă©tudiĂ©s et dĂ©couverts comme une terra incognita Ă partir des annĂ©es 47 AurĂ©lie Aubert, La SociĂ©tĂ© civile et ses mĂ©dias, Paris INA & Bord de l’eau, 2009. 31La dĂ©finition de l’ Ă©vĂ©nement international » a permis de montrer47, en typologisant les prises de paroles Ă©crites des tĂ©lĂ©spectateurs envoyĂ©es au “mĂ©diateur de l’information” de la chaĂ®ne France 2, que la rĂ©action Ă l’actualitĂ© sur ce qui se passe dans un “ailleurs” gĂ©ographique, culturel, d’un point de vue identitaire est une forme de retour, dĂ©tournĂ©, au politique. Ainsi, pour commenter l’actualitĂ© internationale des JT, l’indignation ou la prise de parole civique sur l’altĂ©ritĂ© font-elles appel, chez certains usagers du service public audiovisuel, aux ressources de solidaritĂ©, de justice, propres Ă chacun et mises alors en Ĺ“uvre par des individus qui voient dans la tĂ©lĂ©vision un support de publicisation et une possibilitĂ© de les mettre en scène » pour obtenir rĂ©paration pour eux-mĂŞmes ou pour les autres. Ici, le commentaire de l’évĂ©nement d’actualitĂ© internationale est la trame sur laquelle s’inscrivent les reprĂ©sentations de soi, transformĂ©es en questionnements sur le rapport de soi Ă autrui. 48 Vincent Goulet, Op. cit., p. 15. 32Pour le dire comme Vincent Goulet, ethnographe des classes populaires dans leur rapport aux mĂ©dias, les informations mĂ©diatiques sont des biens culturels parmi les autres »48. Les spĂ©cialistes des SIC se sont rĂ©servĂ©s les sujets moins “nobles” que ceux relevant du pur politique, lĂ©gitimant alors la possibilitĂ© que les publics s’intĂ©ressent Ă une variĂ©tĂ© de sujets et de supports mĂ©diatiques, en multipliant les approches sous l’aiguillon des recherches anthropologiques Daniel Dayan ou sociologiques Éric Maigret. 49 Anne-Claude Ambroise-Rendu, Petits rĂ©cits des dĂ©sordres ordinaires. Les faits divers dans la presse ... 50 Claire SĂ©cail. Le crime Ă l'Ă©cran. Le fait divers criminel Ă la tĂ©lĂ©vision française 1950-2010. P ... 51 Roland Barthes, 1962 1964. Structure du fait divers ». In Essais critiques. Paris Seuil, coll ... 33Le fait divers acquiert ainsi des lettres de noblesse que ni les professionnels ni les thĂ©oriciens n’étaient prĂŞt Ă lui donner. Certes, la publication des faits divers est contemporaine de l’émergence de la presse industrielle49 mais sa montĂ©e en lĂ©gitimitĂ© est plus tardive il faut attendre la fin des annĂ©es 1950 chez les professionnels pour donner un aperçu complet de l’actualitĂ©, il faut aller de l’évĂ©nement politique international au fait divers », reconnaĂ®t un journaliste citĂ© par Claire SĂ©cail50 autant que les spĂ©cialistes Voici un assassinat s’il est politique, c’est une information, s’il ne l’est pas, c’est un fait divers. Pourquoi ? » sont les premiers mots d’un article fameux de Roland Barthes dans la revue Communications51. Aujourd’hui nul ne disputerait plus la place du fait divers dans l’étude des mĂ©dias ni dans les habitudes de consommation des nouvelles ; un acquis de haute lutte… 52 Jamil Dakhlia. Politique people. Rosny-sous-Bois BrĂ©al, 2008. 53 Jamil Dakhlia. Du populaire au populisme ? IdĂ©ologie et nĂ©gociation des valeurs dans la presse pe ... 54 Dubied, Annik. Les dits et les scènes du fait divers. Genève et Paris Librairie Droz, 2004. 34On voit Ă©galement Ă©voluer la pensĂ©e sur l’information et y faire entrer l’actualitĂ© people, Ă la faveur d’un mouvement plus gĂ©nĂ©ral de peopolisation du politique » dont les formes ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es notamment par Jamil Dakhlia52. Alors que ce type de traitement du politique se rĂ©pand dans tous les mĂ©dias il n’était autrefois que l’apanage de certains titres dĂ©valuĂ©s, tel Point de vue images du monde, la recherche en SIC admet aujourd’hui qu’il est pertinent d’interroger notre rapport Ă cette information populaire car elle reconfigure aussi les problèmes publics collectifs. Ainsi, pour Jamil Dakhlia, le spectre très large du lectorat de la presse people est confirmĂ©e par les donnĂ©es sociodĂ©mographiques des Ă©tudes d’audience Au total, l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des publics imaginĂ©, visĂ© et rĂ©el montre bien qu’il serait abusif de rĂ©duire l’ensemble de la presse Ă©chotière Ă une seule et mĂŞme idĂ©ologie populaire, au sens de vision du monde conçue par et pour les classes dĂ©favorisĂ©es. […] La presse Ă©chotière peut […] apparaĂ®tre comme un facteur d’opposition Ă l’ordre Ă©tabli, pour peu que l’on admette, avec plusieurs reprĂ©sentants des Cultural Studies […] la portĂ©e politique de l’évasion dispensĂ©e par la culture populaire l’évasion people serait en l’occurrence une forme de subversion “de l’intĂ©rieur”, par le travail de l’imagination, d’une domination sociale. C’est pourquoi la diffusion des formes et des contenus Ă©chotiers ne saurait ĂŞtre assimilĂ©e Ă un appauvrissement du dĂ©bat dĂ©mocratique. Directement, par la mise en dĂ©bat du quotidien et de l’intime, ou indirectement, par la peopolisation de la politique et des autres mĂ©dias, la presse people participe aux conflits de dĂ©finition des problèmes collectifs »53. Le genre “people”, comme genre mĂ©diatique »54 fait partie – tout comme le genre “fait divers” – des rĂ©cits d’actualitĂ© qui interrogent la norme. Les SIC en avance d’une rĂ©volution 35L’avènement d’une sociĂ©tĂ© toujours plus Ă©lectronique n’a pas pris au dĂ©pourvu les SIC qui, en France comme Ă l’étranger, se sont toujours confrontĂ©es Ă la nouveautĂ© les chercheurs en SIC ont donc pu passer sans difficultĂ© de la radio Ă la tĂ©lĂ©vision, aux premiers ordinateurs, aux premiers rĂ©seaux tĂ©lĂ©matiques qui se sont prolongĂ©s en l’holiste Internet que nous connaissons aujourd’hui… 55 AurĂ©lie Aubert, Le participatif perçu par les professionnels du journalisme Ă©tat des lieux ». L ... 56 Par exemple La fin du politique », in Patrice Flichy, 2001. L’imaginaire d’Internet. Paris La D ... 57 Reuters Institute for the Study of Journalism. Digital News Report 2013. Essential data on the futu ... 36Sur le plan de l’information, le resserrement des rĂ©seaux Ă©lectroniques a participĂ© Ă la modification du champ ; des rĂ©flexions nouvelles sur le “journalisme citoyen”, mĂ©lange d’actiÂvisme dĂ©guisĂ©, d’engagement politique vĂ©ritable et de civisme bĂ©at, ont modifiĂ© le discours et l’on commence Ă parler d’une co‑construction du sens informationnel55 ; de mĂŞme, l’analyse des idĂ©ologies et autres utopies occupe une part non nĂ©gligeable du champ d’études56 ; l’utilisation des nouveaux supports, en particulier en mobilitĂ©, ont permis enfin de nouvelles descriptions des usages mais pas forcĂ©ment leur problĂ©matisation en 2013 par exemple57, pour s’informer, les Français ont utilisĂ© la tĂ©lĂ©vision 84 %, les journaux 46 % et la radio 44 % en combinaison avec des supports online ordinateur fixe 50 %, tĂ©lĂ©phone intelligent 24 % ; tablette 11 %, sans que l’on puisse voir de diffĂ©rences notables entre les deux populations quelques points d’écart. On peut donc constater de nouvelles pratiques, redondantes ou plurielles accès aux mĂŞmes informations plusieurs fois ou de diverses manière 33 % des Occidentaux utilisent plusieurs supports pour s’informer. Les changements ne sont pas encore radicaux moins de 2 Français sur 10 partagent des nouvelles sur les rĂ©seaux sociaux ou par courriel, quand plus de 3 Français sur 10 reconnaissent les commenter en face-Ă -face avec des amis ou collègues ! Sur le plan de l’offre, on constate en revanche une redistribution des cartes dans les parts de marchĂ© si en France les trois premiers lieux d’information offline sont TF1 48 %, BFMTV 43 % et France TĂ©lĂ©visions 35 %, les trois premiers lieux d’information online sont 20 Minutes 18 %, Le Monde 13 % et Le Figaro 12 %. 58 Page Facebook, 2013. 59 Cf. Pascal Froissart. Mesure et dĂ©mesure de l’emballement mĂ©diatique. RĂ©flexions sur l’expertise ... 37Le tout-numĂ©rique a permis Ă©galement des analyses de contenu Ă peu de frais, donnant lieu Ă la crĂ©ation d’indices Ă©tranges tel l’apparemment indiscutable nombre de pages » sur Google Trends, ou l’UnitĂ© de bruit mĂ©diatique de l’Institut Kantar, ou le poids mĂ©dia » de l’entreprise montrĂ©alaise Influence Communication, qui n’hĂ©site pas Ă verser dans l’arithmĂ©tique de l’absurde Depuis son dĂ©cès, les journaux du monde entier ont publiĂ© l'Ă©quivalent de 4,7 annĂ©es de contenu sur Nelson Mandela et environ 12 ans de temps d'antenne »58. Les palmarès de mots-dièses hashtag, de termes les plus recherchĂ©s sur les moteurs de recherche, ou les plus discutĂ©s » dans tel ou tel organe de presse, deviennent autant d’objets de glose pour les chercheurs comme pour les consommateurs de l’information, au risque de donner corps Ă des concepts-valises comme le buzz ou la e-reputation qui perdraient leur sens si les logiciels automatiques ne leur fournissaient pas une rhĂ©torique graphique oh ! la belle Ă©quation, comme elle paraĂ®t solide. Ah ! la courbe en cloche, comme elle semble rĂ©elle59. Figure 3. La dĂ©mesure de la rĂ©putation sur Twitter tirĂ©e d’une notice explicative sur la mĂ©thode utilisĂ©e pour calculer un indice de popularitĂ© conçu par Jonny Bentwood pour l’entreprise Edelman. Disponible sur 60 JoĂ«l Morio, L’écran dĂ©chaĂ®ne les tweets », Le Monde, supplĂ©ment tĂ©lĂ©vision du 17 mars 2013. 61 Benjamin Ferran Tweeter a du mal a prouver qu’il aide la tĂ©lĂ© », du 30 aoĂ»t 2013. En ... 38Le mĂ©lange des genres permet enfin une sĂ©rie d’approches originales l’apparition d’un phĂ©nomène de “multi Ă©cran” fait rĂ©apparaĂ®tre la problĂ©matique discursive autour de la rĂ©ception des informations mĂ©diatiques ; de nouveau en effet, les chercheurs peuvent avoir Ă leur disposition un matĂ©riau, une trace qui dit quelque chose de l’expĂ©rience de l’usager face au programme, trace produite, quasiment en temps rĂ©el, ce qui est relativement inĂ©dit. D’après l’étude d’un cabinet spĂ©cialisĂ© sur les usages des “nouveaux Ă©crans”, plus d’un quart des Français commentent rĂ©gulièrement les programmes sur les rĂ©seaux sociaux et, chez les 18-34 ans, la proportions monte Ă 40 %. »60 Le sport et les dĂ©bats semblent ĂŞtre, parmi les programmes d’information, ceux qui suscitent le plus de commentaires, Ă tel point que certains programmes polĂ©miques semblent ĂŞtre construits pour susciter des commentaires sur les plateformes spĂ©cialisĂ©es. Ces dernières ont acquis une valeur symbolique, dans la mesure oĂą l’on peut supposer que ces commentaires sont plus ou moins corrĂ©lĂ©s Ă l’audience. Ce point est toutefois loin d’être prouvĂ©. En 2013 par exemple, une Ă©tude Nielsen sur Twitter montre qu’un grand nombre de commentaires sur des Ă©missions TV favorise les chances d’augmenter l’audience, dans certains cas seulement la corrĂ©lation n’est pas systĂ©matique. Le spĂ©cialiste de la mesure d’audience [Nielsen] reconnaĂ®t nĂ©anmoins que le lien de causalitĂ© est loin de s’appliquer Ă tous les programmes. Surtout, il ne se risque pas Ă chiffrer les gains d’audience rĂ©alisĂ©s grâce aux conversations sur Twitter. En clair, si une progression soudaine de 10 % du volume de tweets sur un programme provoquera une hausse de son audience Ă la tĂ©lĂ©vision de 1 %, ce point devra faire l’objet d’une nouvelle Ă©tude. »61 Ce partenariat entre le rĂ©seau de micro-blogging et Nielsen devrait mener Ă la crĂ©ation d’une nouvelle mesure d’audience pour Ă©valuer le succès des programmes de tĂ©lĂ©vision basĂ© sur les tweets qu’ils gĂ©nèrent… Pourra-t-on, alors, encore dire que les Ă©tudes d’audience ne disent rien de la manière dont les spectateurs reçoivent les programmes, dans la mesure oĂą elles seront corrĂ©lĂ©es Ă un discours produit dans l’instant ? 62 Virginie Spies, Le live-tweet ou le tĂ©lĂ©spectateur devenu acteur, un enjeu pour la tĂ©lĂ©vision », ... 39Les perspectives de la recherche en rĂ©ception sont nombreuses sur ce point. La brièvetĂ© des commentaires, la nĂ©cessitĂ© de se conformer, pour l’usager de Twitter, aux prescriptions auto-intĂ©grĂ©es du rĂ©seau social Ă©crire pour ĂŞtre retweetĂ© » n’incite pas Ă la nuance, par exemple. Virginie Spies, travaillant sur les live-tweets en rĂ©action aux programmes tĂ©lĂ©visĂ©s, souligne par exemple que l’un des enjeux pour les tĂ©lĂ©spectateurs est l’opportunitĂ© de regarder un programme avec sa communautĂ© »62, car le live-tweet permet aussi et surtout d’entrer en interaction avec d’autres spectateurs connectĂ©s, bien davantage qu’avec le mĂ©dia lui-mĂŞme, la majoritĂ© des conversations Ă©chappant aux diffuseurs. 40C’est bien tout le paradoxe de l’appellation tĂ©lĂ©vision sociale » social TV, concept fourre-tout » dont se revendiquent les programmateurs, services de prospective des chaĂ®nes de tĂ©lĂ©vision ou annonceurs publicitaires. La tĂ©lĂ©vision, longtemps perçue comme assenant des contenus de manière linĂ©aire, apparaĂ®t aujourd’hui comme gĂ©nĂ©ratrice de lien social en permettant aux rĂ©cepteurs de devenir Ă©metteurs de contenu via le web, d’avis et de recommandations via les mĂ©dias sociaux. Au-delĂ des innovations technologiques qui intĂ©ressent les chaĂ®nes, on est en droit de se demander en quoi cette tĂ©lĂ©vision est vĂ©ritablement sociale » ? C’est donc Ă la recherche et pas seulement aux professionnels de l’audience de se saisir Ă prĂ©sent de ces contenus gĂ©nĂ©rĂ©s en temps rĂ©el pour accroĂ®tre et amĂ©liorer la connaissance sur les publics de l’information et pour remettre en perspective les usages rĂ©els de la tĂ©lĂ©vision tels qu’ils se configurent actuellement. Haut de page Bibliographie Allard, Laurence. De la conversation crĂ©ative. Mashup, remix, dĂ©tournement nouveaux usages des images sur les rĂ©seaux sociaux. », 2011. ConfĂ©rence au Mashup Film Festival. 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Thèse de doctorat, University of Pennsylvania, 1995, p. 165. 4 Gustave Le Bon, Psychologie des foules. Paris Édition FĂ©lix Alcan, 9e Ă©dition, 1905 1895. 5 Voir CĂ©cile MĂ©adel, Quantifier le public, Histoire des mesures d’audiences de la radio et de la tĂ©lĂ©vision, Paris Economica, 2010. 6 Ivan Chupin, Nicolas HubĂ© et Nicolas Kaciaf, Histoire politique et Ă©conomique des mĂ©dias en France. Paris La DĂ©couverte,‎ 2009, p. 43. 7 VeillĂ©, citĂ© par MĂ©adel, op. cit., pp. 22-23 et 48. 8 Ă€ la fin du xixe siècle, les sciences sociales s’emparent de la notion et conceptualisent le public comme entitĂ© sociale. », remarque JĂ©rĂ´me Bourdon en 2004 La triple invention comment faire l'histoire du public ? » Le Temps des mĂ©dias. vol. 2, nÂş 3. 9 LoĂŻc Blondiaux. La fabrique de l’opinion. Une histoire sociale des sondages. Paris Seuil, 1998. 10 Ibid., p. 163. 11 Martin, Marc. Trois siècles de publicitĂ© en France. Paris Odile Jacob, 1992. 12 Natale, citĂ©e par MĂ©adel, op. cit., pp. 49-50. 13 Hugh Malcolm Beville Jr. The ABCD’s of Radio Audiences ». The Public Opinion Quarterly. vol. 4, nÂş 2 juin, pp. 195-206, 1940. Beville est l’un des auteurs d’étude pionnière parue en 1939, Social Stratification of the Radio Audience. 14 Paul F. Lazarsfeld & Rowena Wyant. Magazines in 90 Cities. Who Reads What ? ». The Public Opinion Quarterly. vol. 1, nÂş 4 Oct., 1937, pp. 29-41. 15 Elihu Katz & Paul Lazarsfeld. Influence personnelle. Paris Armand Colin, 1955 2008. 16 Arcenas, Elvira Medina. Op. cit. 17 Olivier Donnat dir.. Les pratiques culturelles des Français. Paris Documentation française, 2009. FrĂ©quence de lecture presse quotidienne payante » et Thèmes des blogs ou sites en ligne consultĂ©s ». 18 Dumartin, Sylvie et CĂ©line Maillard. Le lectorat de la presse d’information gĂ©nĂ©rale », Division Conditions de vie des mĂ©nages », INSÉÉ Première, nÂş 753 dĂ©cembre, 2000. 19 Olivier Donnat, 2009. Ibid. 20 Andrew Stern. Étude pour la National Association for Broadcasting 1971 citĂ©e par François de Closets, 1980. Le système Paris Grasset, chapitre X. 21 W. Russell Neuman. Patterns of recall among television viewers ». Public Opinion Quarterly. vol. 40, pp. 115-123, 1976. 22 John Stauffer & Richard Frost & William Rybolt. The Attention Factor in Recalling Network Television News ». Journal of Communication. Volume 33, nÂş 1, pp. 29-37, 1983. 23 Michel Souchon, Le vieux canon de 75 ». Hermès. 1993, nos 11-12, p. 241. 24 Dominique Pasquier, Des audiences aux publics le rĂ´le de la sociabilitĂ© dans les pratiques culturelles », in Olivier Donnat et Paul Tolila dir., Les Publics de la culture, Paris, Presses de Sciences-po, 2003, p. 109-110. 25 Stuart Hall, Codage / dĂ©codage », RĂ©seaux, nÂş 68, p. 29. 26 Gustave Le Bon mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste, de Ivan Pavlov mĂ©decin physiologiste et Serge Tchakhotine biologiste sont trois auteurs dissemblables en qualitĂ© mais rĂ©unis ici parce qu’ils ont Ă©tĂ© essentiels Ă l’établisÂseÂment d’un modèle linĂ©aire de la communication, malgrĂ© une vision manichĂ©enne oĂą les sociĂ©tĂ©s sont toujours hiĂ©rarchiques, le sens jamais nĂ©gociĂ©, le libre-arbitre inexistant. 27 Le dualisme Ă©mission / rĂ©ception n’est pas absent du discours journalistique lui-mĂŞme. Ainsi le voit-on apparaĂ®tre dans cet extrait d’entretien avec Jean Hatzfeld grand reporter Ă LibĂ©ration Je parle en tant que journaliste. Le journaliste, il est lĂ pour rĂ©pondre Ă des questions. Et quand leurs auditeurs ou leurs lecteurs n’en posent pas, il est dĂ©semparĂ©, le journaliste. C’est un intermĂ©diaire, un go-between, il ne sait plus quoi faire, et… il passe Ă autre chose. C’est ça qu’il est important de dire. Parce qu’on parle toujours de l’émission de l’information. On dit elle est de bonne qualitĂ© elle est de mauvaise qualitĂ©, les journalistes font bien leur boulot les journalistes font mal leur boulot, etc. Mais on ne parle peut-ĂŞtre pas assez des rĂ©cepteurs de l’information. Et, souvent, les lecteurs ne font pas leur boulot, si je puis dire, les auditeurs ne font pas leur boulot ! Ils ne veulent pas affronter un Ă©vĂ©nement, ou ils ne veulent pas affronter un Ă©vĂ©nement avant qu’ils puissent en avoir la maĂ®trise, c’est-Ă -dire avant de savoir qu’on va pouvoir le dominer ou rĂ©soudre les problèmes qu’il pose, lui trouver des solutions, etc. Jean Hatzfeld, 2013. Hors-champs. Entretien avec Laure Adler. 24 octobre 28 Émission qui prĂ©sentait l’actualitĂ© sur le mode du divertissement diffusĂ©e Ă la fin des annĂ©es 1970. 29 David Morley, The “Nationwide” Audience Structure and Decoding, London, British Film Institute, 1980. 30 Brigitte Le Grignou & Érik Neveu, Émettre la rĂ©ception prĂ©mĂ©ditations et rĂ©ceptions de la politique tĂ©lĂ©visĂ©e », RĂ©seaux, numĂ©ro hors sĂ©rie Sociologie de la tĂ©lĂ©vision France », p. 65-98. 31 Cf. Ien Ang, Watching Dallas Soap Opera and the Melodramatic Imagination, Londres Methuen, 1985 — ou Elihu Katz & Tamar Liebes, Six interprĂ©tations de Dallas ». Hermès, n° 11-12, 1993, p. 125-144. 32 Daniel Dayan & Elihu Katz, La TĂ©lĂ©vision cĂ©rĂ©monielle. Paris PUF, 1996. 33 Daniel Dayan, Les mystères de la rĂ©ception ». Le DĂ©bat. NÂş 71, 1992, p. 145 34 Vincent Goulet rĂ©affirme que la frĂ©quentation des mĂ©dias d’information dĂ©pend directement des formes de capital mobilisables par les individus et surtout, par leur position et trajectoire sociale, celle de leur conjoint et celle qu’ils espèrent pour leurs enfants, qui sont au centre des processus de rĂ©ception mĂ©diatique » MĂ©dias et classes populaires. Paris INA Ă©ditions, 2010, p. 18. En 1971 dĂ©jĂ , Patrick Champagne, par ailleurs directeur de thèse de V. Goulet, consacrait une enquĂŞte aux conditions sociales de rĂ©ception de la tĂ©lĂ©vision en France Patrick Champagne, La tĂ©lĂ©vision et son langage. L’influence des conditions sociales de rĂ©ception sur le message », Revue française de sociologie. vol. 12, nÂş 3, p. 406-430, 1971. 35 Serge Proulx dir., AccusĂ© de rĂ©ception. Le tĂ©lĂ©spectateur construit par les sciences sociales, Paris L’Harmattan, 1998, p. 10. 36 CĂ©line SĂ©gur, Les recherches sur les tĂ©lĂ©spectateurs, trajectoires acadĂ©miques, Paris Hermès Lavoisier, p. 48. 37 Le CÉCMAS Centre d’études de communication de masse devient en 1973 le CÉTSAS Centre d’études transdisciplinaires. Sociologie, anthropologie, sĂ©miologie, puis en 1983 le CÉTSAP Centre d’études transdisciplinaires. Sociologie. Anthropologie. Politique, en 1992 le CÉTSAH l’histoire remplace le politique. En 2008, il devient le Centre Edgar-Morin. 38 Dominique Boulier, Les styles de relation Ă la tĂ©lĂ©vision », RĂ©seaux, hors sĂ©rie Sociologie de la tĂ©lĂ©vision France, p. 119-142, 1991. 39 Dominique Boulier, La TĂ©lĂ©vision telle qu’on la parle, Paris L’Harmattan, 2004. 40 Voir notamment Michael Harzimont, Le courrier des lecteurs. Entre co-construction du sens de l’évĂ©neÂment contrĂ´lĂ©e par le mĂ©dia et nĂ©cessaire prise en compte de l’usager du produit mĂ©diatique », Recherches en communication, n° 21, 2004, p. 27-41 ou AurĂ©lie Aubert, La SociĂ©tĂ© civile et ses mĂ©dias, Paris INA & Bord de l’eau, 2009. 41 Guillaume Soulez "Nous sommes le public". Apports de la rhĂ©torique Ă l’analyse des publics », RĂ©seaux, n° 126, 2005 42 Dominique Cardon et Jean-Philippe Heurtin, La Critique en rĂ©gime d’impuissance, une lecture des indignations des auditeurs de France Inter », in Bastien François et Érik Neveu dir., Espaces publics mosaĂŻques, acteurs, arènes et rhĂ©toriques des dĂ©bats publics contemporains, Rennes Presses universitaires de Rennes, 1999, p. 85-119. 43 Voir notamment Dominique Pasquier, La Culture des sentiments, l’expĂ©rience tĂ©lĂ©visuelle des adolescents, Paris Éditions de la MSH, 1999 ; Sabine Chalvon-Demersay EnquĂŞte sur des publics particulièrement concernĂ©s. La rĂ©ception comparĂ©es des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es L’Instit et Urgences », in Daniel CĂ©faĂŻ et Dominique Pasquier dir., Les Sens du public publics politiques, publics mĂ©diatiques, Paris CURAPP & PUF, 2003, p. 501-521. 44 Sonia Livingstone & Peter Lunt. Talk on Television Audience, Participation and Public Debate, Routledge, 1994. 45 John Fiske. Television culture. Londres Routledge, 1987 2010. 46 Par exemple, Laurence Allard, 2011. De la conversation crĂ©ative. Mashup, remix, dĂ©tournement nouveaux usages des images sur les rĂ©seaux sociaux. » ConfĂ©rence au Mashup Film Festival. Disponible sur 47 AurĂ©lie Aubert, La SociĂ©tĂ© civile et ses mĂ©dias, Paris INA & Bord de l’eau, 2009. 48 Vincent Goulet, Op. cit., p. 15. 49 Anne-Claude Ambroise-Rendu, Petits rĂ©cits des dĂ©sordres ordinaires. Les faits divers dans la presse française des dĂ©buts de la Troisième RĂ©publique Ă la Grande guerre. Paris Éditions Seli Arslan, 2004, 332 p. 50 Claire SĂ©cail. Le crime Ă l'Ă©cran. 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Essential data on the future of news. 20 juin 2013. 58 Page Facebook, 2013. 59 Cf. Pascal Froissart. Mesure et dĂ©mesure de l’emballement mĂ©diatique. RĂ©flexions sur l’expertise en milieu journalistique ». MEI. MĂ©diation et information. NÂş 35, pp. 143-159, 2012. 60 JoĂ«l Morio, L’écran dĂ©chaĂ®ne les tweets », Le Monde, supplĂ©ment tĂ©lĂ©vision du 17 mars 2013. 61 Benjamin Ferran Tweeter a du mal a prouver qu’il aide la tĂ©lĂ© », du 30 aoĂ»t 2013. En ligne 62 Virginie Spies, Le live-tweet ou le tĂ©lĂ©spectateur devenu acteur, un enjeu pour la tĂ©lĂ©vision », billet de blog du 28 octobre 2011. de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique AurĂ©lie Aubert et Pascal Froissart, Les publics de l’information », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 5 2014, mis en ligne le 21 juillet 2014, consultĂ© le 18 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteurs AurĂ©lie AubertAurĂ©lie Aubert est maĂ®tre de confĂ©rences en Sciences de l’information et de la communication Ă l’UniversitĂ© de Paris VIII, membre du Centre d’études sur les mĂ©dias, les technologies et l’internationalisation CÉMTI, ÉA 3388 et membre associĂ© du Laboratoire Communication et politique » CNRS. Adresse FroissartPascal Froissart est maĂ®tre de confĂ©rences en Sciences de l’information et de la communication Ă l’UniversitĂ© de Paris VIII, membre du Centre d’études sur les mĂ©dias, les technologies et l’internationalisation CÉMTI, ÉA 3388 et membre associĂ© du Laboratoire Communication et politique » CNRS. Adresse de page
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