Suivez toutes les infos de TV Magazine sur Facebook et Ces gens sont à écarter des médias ,ils sont en effet nuisible à la propagation de la culture. asperge12. le 07/09/2021 à 06:55 Entre2017 et 2022, le top 20 des meilleures audiences de compétitions féminines est constitué de 14 matchs de football, 3 matchs de handball et 3 matchs de rugby pour des audiences comprises entre 2,2 et 10,7 millions de téléspectateurs.. L'Arcom compte parmi ses missions l’accompagnement et l’anticipation des évolutions de la représentation de la société FranceInter caracole en tête avec 18,2 % d'audience cumulée devant France Info à 8 %, Nostalgie à 7,9 %, Pyrénées FM à 5,4 %, 100 % radio à 4,5 %. On trouve ensuite dans un mouchoir de Des chiffres et des lettres", qui doit laisser place en semaine à "Duels en familles, le match des régions", animé par Cyril Féraud, a rassemblé 628.000 téléspectateurs en RTLconserve aussi son deuxième rang mais réduit son écart avec la radio publique en augmentant son audience cumulée de 0,6 point à 9,2 %. Franceinfo suit avec 8,1 % d’audience cumulée GRs9reD. Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la réponse à cette étape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons préparé les solutions de CodyCross Audience des médias TV et radio. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisés, les mots sont à trouver à partir de leurs définitions. 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Si vous souhaiter retrouver le groupe de grilles que vous êtes entrain de résoudre alors vous pouvez cliquer sur le sujet mentionné plus haut pour retrouver la liste complète des définitions à trouver. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'énigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayés. This div height required for enabling the sticky sidebar La fin des Jeux olympiques commence à se faire sentir. Même si France 2 domine encore le match mercredi soir, avec une part d'audience qui avoisine les 27% et près de 3,7 millions d'aficionados, il y avait au final plus de téléspectateurs postés sur TF1 pour la série américaine Esprits Criminels. Vous étiez ainsi 4,9 millions à regarder la Une mecredi soir. Mais comme la retransmission des JO dure plus longtemps que la série de TF1, au final la moyenne d'audience en pourcentage de TF1 se limite à 23,4% de Pda. Plus très loin cependant des scores de France France 3, le magazine des Racines et des Ailes peine littéralement à s'envoler, et doit se contenter d'un 10,3% de Pda et seulement 2,1 millions de fidèles. Il est vrai qu'il s'agissait d'une rediffusion. M6 poursuit quant à elle son chemin de croix, avec seulement 7,1% de Pda et 1,3 million de curieux, assis derrière les inédits de l'été de Zone Interdite. Cela promet une semaine dans le rouge pour la Six, après une première déconvenue mardi soir. Trois sociétés assurent la mission radiophonique de service public Radio France, France Télévisions avec les services de radio d’Outre-mer 1ère et France Médias Monde avec Radio France internationale RFI. En tant qu’organismes publics, leurs objectifs sont définis avec l' zones de desserte géographique sont complémentaires, afin de diffuser du plus proche au plus lointain la culture française. Radio France couvre la France métropolitaine, les radios d’Outre-mer 1ère desservent les territoires ultramarins et RFI est chargée de l'action radiophonique services de radio de Radio FranceRadio France regroupe ● 5 stations à diffusion nationale France Inter, France Musique, France Culture, Franceinfo et France Bleu France Bleu est diffusée en complément des programmes locaux spécifiques à chacune des stations décentralisées de Radio France.● Des stations qui diffusent localement les stations décentralisées de France Bleu actuellement, 44 stations proposent un programme régional ou local, le programme FIP diffusé depuis Paris, Bordeaux, Montpellier, Nantes, Strasbourg, Arcachon, Marseille, Saint-Nazaire, Rennes et Toulouse et Mouv', un programme à destination des jeunes présent dans une trentaine de grandes villes.● La banque de programmes Sophia, qui propose des informations et chroniques pour les radios de catégorie A et B soit les radios de type associatif ou les radios locales et indépendantes.Les services de radio d’Outre-mer 1èreOutre-mer 1ère est le réseau audiovisuel de l’Outre-mer avec, dans chacun des 9 DROM-COM, une chaîne de télévision, une station de radio et une offre numérique sites, sites mobile et applications.Le nom de chaque territoire est présent dans la dénomination des stations Guadeloupe la 1ère, Guyane la 1ère, Martinique la 1ère, Mayotte la 1ère, Nouvelle-Calédonie la 1ère, Polynésie la 1ère, Réunion la 1ère, Saint-Pierre-et-Miquelon la 1ère et Wallis-et-Futuna la services de radio du réseau Outre-mer 1ère se caractérisent par leur offre à la fois généraliste et de proximité, au plus proche des spécificités socioculturelles locales des départements et collectivités services de radio de France Médias Monde, Radio France internationale RFIRFI, filiale de France Médias Monde, a pour mission de promouvoir à l'étranger la langue et la culture françaises, et de diffuser des émissions à l'intention des Français de l'étranger. Ses programmes doivent être le reflet de la vie politique, économique, scientifique et culturelle de la France. De nombreuses émissions et chroniques permettent d’atteindre cet objectifLa société dessert le continent africainune partie de l'Europe de l'Estune partie de l'Amérique du Nordles Caraïbesune partie de l'Asie du Sud-Estle programmes sont diffusés essentiellement en français mais aussi dans treize langues étrangères anglais, espagnol, brésilien, portugais, russe, chinois, vietnamien, cambodgien, persan, roumain, swahili, haoussa, mandingue.RFI diffuse également un programme en langue française à Paris. Résumé Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteurs Résumés Qui consomme quelle information et comment ? » est la question canonique que nous voudrions poser ici, interrogation qui aurait pu être lancée dès l’arrivée des médias de masse mais qui a dû attendre la deuxième moitié du XXe siècle pour susciter des recherches véritables. Dès lors, on a su que la consommation des informations est une pratique culturelle comme une autre les déterminations sociologiques sont donc fortes, telles le statut social, l’âge, le lieu d’habitation…, liée aux autres les consommateurs de nouvelles sont aussi des visiteurs de musée ou de cinéma, et en perpétuelle mutation, tant technique le papier, les récepteurs radio, les postes de télévision, les ordinateurs, les ordinateurs mobiles, sans que les uns ne remplacent les autres que conceptuelle l’information se redéfinit au cours du temps, et l’on n'y a pas toujours inclus le people », le fait-divers ou la parodie, tout comme on ne s’est pas toujours intéressé à la construction du sens par les consommateurs finaux. Cet article a pour objectif de situer les orientations méthodologiques et théoriques qui se sont succédées, et parfois chevauchées, dans l’analyse des réactions des publics aux informations d’actualité en se situant précisément par rapport à une définition que la recherche en SIC a aussi fait évoluer. “Who follows which information and how?” is the canonical question we would like to ask here. The interrogation could have been raised long time ago, with the arrival of mass media, but had to wait until the second half of the twentieth century to find its legitimacy. Since then, it’s established that the consumption of information is just like another cultural practice sociological determinations are strong, such social status, age, place of residence…, bound to other ones consumers of news are also visitors of museum or cinema, and in constant transformation, both technical paper, radios, televisions, computers, mobile computers, with no one replacing another and conceptual information is redefined over time, and not always included infotainment, trivial or local news, nor parodies – just as it was not always interested in the process of meaning by final consumers. The paper addresses methodological and theoretical issues, which used to follow one another and sometimes overlapped, about the reactions of the public to the news, and about the news as a questionable concept de page Entrées d’index Haut de page Texte intégral Introduction 1 Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, 2012. Grand-messe faut-il jeter le JT ? ». Libération dât ... 2 Barrie Gunter. Poor Reception Misunderstanding and Forgetting Broadcast News. Hillsdale, NJ Law ... 1On a l’impression que l’information occupe une place énorme dans la vie quotidienne les journaux, les nouvelles à la radio, le journal télévisé, les journaux sur tablette, ou le service Google Actualités… à tel point qu’on parle du journal télévisé comme d’une grand-messe » quotidienne1, comme si tout le monde s’y adonnait. Cela vient sans doute du fait que l’offre s’est sans cesse renouvelée par exemple, en 30 ans aux États-Unis 1950 à 1980, on est passé de 2,5 h / semaine qui lui sont consacrées à 70 h / semaine2 ; de même, on a assisté à une multiplication de chaînes d’information en continu, radio ou télévisées CNN en 1980, LCI en 1994. 2Par ricochet, on aurait pu s’attendre à ce que l’attention portée par les chercheurs aux publics de l’information pût être aussi grande on aurait dû pouvoir savoir exactement qui écoute quoi à quel moment, qui lit l’information sur les engrais agricoles dans les années 1920, quel est le spectateur-type du journal télévisé de 23 h, quelles sont les pratiques de remémoration des informations diffusées par tel réseau social numérique en 140 signes… Las ! les comportements des publics de l’information sont relativement mal étudiés d’abord ils ont mis du temps à l’être, ensuite les méthodes ont beaucoup évolué, enfin il a fallu s’adapter en permanence aux supports, sans cesse changeants. 3 Arcenas, Elvira Medina. “Communication” in the making of academic communication. Thèse de doctorat, ... 4 Gustave Le Bon, Psychologie des foules. Paris Édition Félix Alcan, 9e édition, 1905 1895. 3Il y a des raisons à cela par exemple, l’apparition d’un discours spécialisé sur les médias est tardif. Les Sciences de l’information et de la communication n’apparaissent en France que dans les années 1970 ; les media studies » et autres communication studies » n’étaient guère plus anciennes le premier doctorat en communication est décerné en 1948 à l’Université de l’Iowa3. Il y a également l’écueil des théories sur la foule » Quant à la presse, autrefois directrice de l’opinion, elle a dû, comme les gouvernements, s’effacer devant le pouvoir des foules », se lamentait le catastrophiste Le Bon4, popularisées par Tchakhotine, Domenach et autres penseurs de la propagande. 4Pour retracer l’histoire des études d’audience de l’information, il faut donc évoquer les travaux autant hexagonaux qu’internationaux, tant en science politique, en histoire des médias ou en sociologie des médias et de la culture, dans la mesure où la recherche française sur les publics s’est nourrie à la fois des Cultural Studies britanniques et à la fois des travaux de la sociologie empirique américaine menés par Lazarsfeld que Stoetzel, Cazeneuve et Friedmann vont largement populariser en France. Trouvera-t-on une originalité des travaux français ? Peut-être, en observant que les SIC ont élargi le champ pour y inclure des genres qui n’étaient que très lointainement liés au politique le fait divers, le sport, par exemple… 5Cet article resituera les orientations méthodologiques et théoriques, les approches quantitatives et qualitatives qui se sont succédées, et parfois chevauchées, dans l’analyse des réactions des publics à l’actualité en se situant précisément par rapport à une définition de ce que l’on entend par information d’actualité définition que la recherche en SIC a aussi faite évoluer. Dans un premier temps, nous nous attacherons à montrer que c’est l’information politique qui, depuis le xixe siècle, a été placé au rang d’élément digne d’analyse pour envisager et comprendre les publics, tandis que la polymorphie des discours journalistiques à propos de ce qui serait une information » est apparue plus tardivement, donnant lieu alors à des travaux de recherche qui déplacent les enjeux politiques en resituant les discours portés dans et sur les arènes civiques et publiques en émergence. Le public de l’information, un concept dur à naître 5 Voir Cécile Méadel, Quantifier le public, Histoire des mesures d’audiences de la radio et de la tél ... 6L’histoire des études d’audience montre que l’intérêt a d’abord été porté par une préoccupation quantitative » l’apparition de la radio, puis de la télévision, a donné une floraison d’études démographiques du public5, proposant une vision étroite du paradigme de l’audience, avant que les sciences sociales et plus particulièrement les SIC françaises proposent une approche qualitative des publics. La preuve par le nombre 6 Ivan Chupin, Nicolas Hubé et Nicolas Kaciaf, Histoire politique et économique des médias en France. ... 7 Veillé, cité par Méadel, op. cit., pp. 22-23 et 48. 7Pendant longtemps, le seul moyen de connaître le public de l’information a été la mesure de la diffusion du support de l’information les chiffres de vente semblaient faire état de la consommation de l’information ; pour la presse, le nombre d’ éditions » par jour semblait pertinent, tout comme le nombre de copies l’annonce qu’on vendait 2 millions de copies par jour du Petit journal, par exemple6, valait certificat de lectorat… ; pour la radio puis la télévision, le nombre de récepteurs radios 1 million de récepteurs en France en 1929, 5 millions en 1939…, le nombre de lettres reçues au service du Courrier des lecteurs, voire la courbe de consommation de l’électricité ou finalement le nombre d’assujettis à la redevance7 remplissaient le même rôle. Aujourd’hui, des organismes indépendants se chargent de certifier les audiences, point de départ de la négociation des prix de placement publicitaire. 8 À la fin du xixe siècle, les sciences sociales s’emparent de la notion et conceptualisent le publ ... 9 Loïc Blondiaux. La fabrique de l’opinion. Une histoire sociale des sondages. Paris Seuil, 1998. 10 Ibid., p. 163. 8Sans entrer dans des considérations épistémologiques, pourtant riches pour expliquer une certaine cécité à la notion de public8, on sait qu’à la même époque existait également la possibilité de connaître plus finement le public, en suivant la voie ouverte par les premières études de science politique tout lecteur est un électeur potentiel et, en retour, toute information sur les intentions de vote est une information vendable. Les premières études sur le public de l’information sont donc tirées de l’analyse des votes de paille » straw polls organisés par les journaux américains à la veille des premières échéances électorales au suffrage universel, dès le début du xixe siècle la date de 1824 est à cet égard emblématique9. Il s’agissait alors de mesurer les tendances politiques des Américains et tous les moyens semblaient bons10 comptage du nombre de toasts portés à l’un ou l’autre des candidats lors des cérémonies du 4 juillet, dépouillement de livres de vote poll books où chacun inscrivait son choix personnel avant l’élection — mais aussi millions de questionnaires diffusés au dos d’un bulletin d’abonnement le plus connu, le chic Literary Digest, reçut plus de 2 millions de réponses à un questionnaire diffusé par courrier à 17 millions d’exemplaires ou cortège de voitures du New York Daily News qui se déplaçaient dans les rues de la ville, haranguant et sollicitant les futurs électeurs. 9La postérité des votes de paille est plus grande qu’on ne l’imagine le procédé continue d’être utilisé aujourd’hui, et de nombreux organes de presse le Figaro ou le Parisien, par exemple, sans oublier certains réseaux sociaux numériques, proposent des votes » ou des questions du jour » à leurs lecteurs. On peut ainsi savoir que les lecteurs du Parisien sont minoritaires 39 % à s’avouer choqués par les sifflets qui ont accueilli le Président de la République le jour du 11 novembre Figure 1 ; on ne sait rien du nombre de votants, ni de leur qualité ; on suppute que ce sont des lecteurs du Parisien. Figure 1. Un vote de paille » à l’ère moderne la question du jour » du quotidien Le parisien, le 12 novembre 2013 10Et naturellement, de la même manière qu’il y a 200 ans, les biais sont nombreux ; pour n’en citer qu’un la fraude cela ne coûte que 16 € pour acheter 100 votes auprès de l’une des sociétés spécialisées dans la vente d’électeurs fictifs, comme Au xixe siècle, le fait de chercher à connaître les intentions de vote, pour infondées qu’elles étaient échantillon mal constitué, protocole de prélèvement instable, questions orientées, etc., était une manière de s’interroger sur la constitution d’un public de l’information ; c’était une façon de décrire le champ politique non plus seulement comme un agrégat de lecteurs, mais comme une géopolitique liée aux options éditoriales choisies par les équipes journalistiques. 11Cette première manière d’aborder l’information journalistique, liée aux affaires publiques », a profondément marqué le champ d’études on peut même affirmer que la recherche dite administrative, fondée par un Lasswell devenu canonique en Sciences de l’information et de la communication, dérive directement de ce souci de connaître un électorat par les médias qu’il fréquente. 11 Martin, Marc. Trois siècles de publicité en France. Paris Odile Jacob, 1992. 12 Natale, citée par Méadel, op. cit., pp. 49-50. 12Alors que la presse continue de compter ses exemplaires soit par des organismes tels l’Office de justification des tirages [OJT], soit parfois par l’intermédiaire de déclarations sur l’honneur » comme en France jusque dans les années 195011, les études d’audience par sondage se multiplient. Dans les années 1920 et 1930, on voit fleurir des études de ce type, dans un nuage de suspicion scientifique, en Italie dès 1927, en Grande-Bretagne dès 1930, au Danemark dès 1931, au Japon dès 1932, aux USA dès 1935, La statistique rend pluriel le public, les publics 13 Hugh Malcolm Beville Jr. The ABCD’s of Radio Audiences ». The Public Opinion Quarterly. vol. 4, n ... 13Les premières régularités statistiques se font jour. Ainsi en 1940 l’étude de Beville13 pointe-t-elle les différences de revenus plus on est riche, moins on écoute le divertissement à la radio, par exemple ; ou les types de programme certaines émissions de nouvelles, comme March of Time, sont clivantes et suivies deux fois moins par les auditeurs des catégories les plus pauvres que par ceux des catégories les plus riches ; et certains paradoxes les membres des classes les plus riches ne sont pas les plus nombreux ; aussi, en dépit de faibles taux d’audience dans les classes les moins riches, observe-t-on une part de marché importante. 14 Paul F. Lazarsfeld & Rowena Wyant. Magazines in 90 Cities. Who Reads What ? ». The Public Opinion ... 14De même, Lazarsfeld et Wyant14 notaient dès 1937 que l’âge avait une incidence sur la lecture de magazines plus on est vieux, plus on en lit, ainsi que l’activité économique un grand taux d’industrialisation d’une ville détermine la faible taille du lectorat, les pratiques culturelles une pratique cinématographique assidue est corrélée à une pratique de lecture importante ; la lecture de Vogue est liée à celle de Vanity Fair, etc. 15 Elihu Katz & Paul Lazarsfeld. Influence personnelle. Paris Armand Colin, 1955 2008. 16 Arcenas, Elvira Medina. Op. cit. 15À partir de 1948 Lazarsfeld, Berelson et Gaudet et surtout 1954 Berelson, Lazarsfeld et McPhee, les études sur le lectorat de la presse et l’auditoire de la radio se précisent davantage non seulement on établit avec fermeté le crible sociographique, jamais démenti depuis les classes aisées à haut capital culturel sont les plus consommatrices de nouvelles de toute sorte, mais surtout on met en place un questionnement sur la circulation de l’information et de l’opinion politique15. Dans ce modèle qu’on qualifiera de fonctionnaliste américain », une distinction est également proposée entre d’un côté une information diffusée essentiellement par les médias et de l’autre une opinion diffusée majoritairement par les réseaux interpersonnels on invente à cette époque des notions de leaders d’opinion » [influential] et des groupes d’appartenance » qui ne recoupent pas forcément les groupes sociaux précédemment admis. On remarque enfin l’importance des variables de genre les hommes sont vus comme plus légitimes que les femmes en matière d’affaires publiques » et d’âge les jeunes sont discrédités a priori qui interviennent pour former in fine un stéréotype de l’influenceur en matière d’affaires publiques un homme, dans la force de l’âge, avec une profession reconnue et une éducation supérieure caractéristiques attachées à l’influenceur mais non aux consommateurs d’informations lambda. Le déplacement du questionnement entre une audience auparavant repérée seulement par des caractéristiques sociographiques et désormais éclatée en consommateurs d’information et diffuseurs d’opinion marque profondément le champ des études sur la communication ; c’est à la même période qu’on voit apparaître une nouvelle discipline aux États-Unis16, les communication studies, qui donne naissance en France quelques années plus tard aux Sciences de l’information et de la communication. 16La mesure des lectorats, des auditorats et des audiences en général est laissée peu à peu aux organismes privés, cabinets d’études, instituts divers d’inspiration universitaire mais versés dans la recherche lucrative. Ainsi peut-on documenter des tendances lourdes cf. Figure 2, et mesurer comment les Occidentaux s’informent. Figure 2. Sources d’information du public, 1991-2012. Question Où avez-vous regardé/entendu les informations hier ? », n = 3 003. Source Pew Research Center, 2012. Trends in News Consumption 1991-2012 » In Changing News Landscape, Even Television is Vulnerable. 27 septembre. Washington 17 Olivier Donnat dir.. Les pratiques culturelles des Français. Paris Documentation française, 200 ... 17On voit ainsi que, depuis 20 ans, l’accès à l’information est lié de moins en moins à la lecture assidue des quotidiens d’information, qu’en la matière la radio et la télévision subissent une perte d’audience simultanée et que le xxie siècle connaît, sans qu’il n’y ait de rapport statistique car le phénomène lui est très postérieur, une fulgurante ascension des supports sur Internet. Ces données américaines sont très largement corroborées par les études françaises, ne fût-ce que par les enquêtes de l’INSÉÉ sur les pratiques culturelles on voit par exemple qu’en 1973 les Français étaient 55 % à lire un quotidien, et qu’ils ne sont plus que 29 % en 2008, soit deux fois moins17. 18 Dumartin, Sylvie et Céline Maillard. Le lectorat de la presse d’information générale », Division ... 19 Olivier Donnat, 2009. Ibid. 18Mieux, au tournant du millénaire, les déterminations sociologiques sont toujours détectables, et toujours actives l’intérêt pour la presse quotidienne nationale et les magazines croît avec le niveau de diplôme et les revenus18 ; les vieux lisent davantage la presse d’actualité que les jeunes 49 % contre 10 % et suivent davantage les sites et blogs en rapport avec l’actualité 58 % contre 17 % ; les patrons s’intéressent davantage que les ouvriers à l’actualité, que ce soit sur papier 35 % contre 21 % ou sur Internet 42 % contre 27 % ; les ruraux achètent davantage de journaux que les urbains 34 % contre 27 % quoiqu’ils ne fréquentent pas encore ? les sites Web qui y sont consacrés 29 % des ruraux contre 62 % des Parisiens !…19 20 Andrew Stern. Étude pour la National Association for Broadcasting 1971 citée par François de Clos ... 21 W. Russell Neuman. Patterns of recall among television viewers ». Public Opinion Quarterly. vol. ... 22 John Stauffer & Richard Frost & William Rybolt. The Attention Factor in Recalling Network Televis ... 19Enfin, les recherches sur le comportement cognitif des consommateurs d’information ont achevé de contraster le portrait d’un acteur uniforme et prévisible. Les chiffres sont cruels dans une étude de 1971, 51 % des téléspectateurs sont incapables de citer ne fut-ce qu’une information tirée du journal télévisé vu quelques heures auparavant20… Dans une autre de 1976, ceux des téléspectateurs qui se souvenaient de quelque chose ne parvenaient à citer en moyenne que 1,2 information sur la vingtaine qui composaient le journal télévisé et, en tout premier lieu, la prévision météorologique du lendemain21… Dans une autre de 1983, on prévenait les téléspectateurs qu’on allait les interroger ceux qui étaient prévenus peinaient presqu’autant que les autres qui ne l’étaient pas en moyenne, 3 au lieu de 2 informations, sur les 13 proposées dans le journal22. 23 Michel Souchon, Le vieux canon de 75 ». Hermès. 1993, nos 11-12, p. 241. 24 Dominique Pasquier, Des audiences aux publics le rôle de la sociabilité dans les pratiques cult ... 20Aujourd’hui comme hier, les études quantitatives montrent donc des inégalités fortes en matière d’accès aux sources d’information on oublie souvent surtout les universitaires ! que tout le monde » ne consomme pas l’information de manière quotidienne, et que tout le monde ne le fait pas de la même manière. Le public des émissions à petit public n’est pas composé des “petits téléspectateurs”, mais d'une fraction du “grand public”. S'il y a des spectateurs pour les journaux télévisés, les magazines et les documentaires, c’est parce que les gens qui utilisent beaucoup la télévision les regardent », remarquait Michel Souchon23. Mais, la plupart des enquêtes quantitatives pêchent souvent par leur aspect descriptif, piégées qu’elles sont dans une gangue paradigmatique du modèle de l’audience qui ne serait qu’un agrégat mathématique. Or, quand on ne fait que compter ceux qui regardent, on ne sait rien de ce qu’ils ont vu », rappelait Dominique Pasquier24. Et l’usager ? le modèle texte / lecteur 21Alors que les recherches se situant au sein du courant fonctionnaliste américain conduisent à l’effacement de la question des effets des médias devant celle des usages des consommateurs, parallèlement, les enquêtes sur les publics de l’information politique s’orientent peu à peu vers les problématiques de la réception. 25 Stuart Hall, Codage / décodage », Réseaux, nº 68, p. 29. 26 Gustave Le Bon médecin généraliste, de Ivan Pavlov médecin physiologiste et Serge Tchakhotine ... 27 Le dualisme émission / réception n’est pas absent du discours journalistique lui-même. Ainsi le voi ... 22Dans les années 1970, les Anglo-saxons et plus particulièrement les Britanniques entament ce travail, visant à se focaliser sur la question des différentes lectures et interprétations des programmes, en fonction notamment de l’origine sociale et culturelle des téléspectateurs. Un article de Stuart Hall25, publié en 1980, fait valoir que le téléspectateur doit partager le code de l’émetteur, c’est-à-dire que le message est encodé » d’une certaine manière selon les conditions techniques, sociales, politiques qui n’est pas nécessairement partagée par le récepteur. Hall propose trois modalités de perception du sens dominante, négociée, oppositionnelle. En dépassant le modèle de la seringue hypodermique » celui de Le Bon, de Pavlov ou de Tchakhotine26 mais aussi celui des perceptions sélectives » de la sociologie empirique américaine, ce texte ouvre la voie à une sociologie de la réception, ce qui sera utile ensuite pour comprendre l’usage de l’information par un 28 Émission qui présentait l’actualité sur le mode du divertissement diffusée à la fin des années 1970 29 David Morley, The “Nationwide” Audience Structure and Decoding, London, British Film Institute, 1 ... 30 Brigitte Le Grignou & Érik Neveu, Émettre la réception préméditations et réceptions de la polit ... 23David Morley confirme en partie les hypothèses des types de lecture dominante, négociée et oppositionnelle, en étudiant les téléspectateurs du programme d’information britannique Nationwide28 choisis en fonction de leur milieu social, de leur niveau d’études et de leur statut professionnel. Il nuance toutefois, en montrant notamment qu’on ne peut réduire le décodage d’une émission au seul positionnement socio-économique du téléspectateur29. Dans le cas français et sur la question du rapport à l’information politique, Érik Neveu et Brigitte Le Grignou ont étudié les téléspectateurs des programmes politiques télévisés des années 1980, et ils concluent, à l’instar des chercheurs des Cultural Studies, à des tactiques, bricolages » et braconnages » dans les modes d’appropriation des destinataires de ces programmes30. 31 Cf. Ien Ang, Watching Dallas Soap Opera and the Melodramatic Imagination, Londres Methuen, 1985 ... 32 Daniel Dayan & Elihu Katz, La Télévision cérémonielle. Paris PUF, 1996. 33 Daniel Dayan, Les mystères de la réception ». Le Débat. Nº 71, 1992, p. 145 24La sociologie de la réception se fonde alors sur ce que l’on a coutume d’appeler le modèle texte / lecteur ». Ce dernier n’a pas été conceptualisé pour les recherches sur la réception des programmes d’information, loin de là31, mais il peut fonctionner aussi pour ce type de contenus, comme l’ont montré les travaux de Daniel Dayan et Elihu Katz sur les cérémonies télévisées32 et que Daniel Dayan explicite dans son texte de référence Les mystères de la réception ». Dayan met en avant le fait qu’un texte n’existe que par la lecture qui en est faite, lecture qui échappe au sens premier du texte donné par l’auteur. On voit que le modèle texte-lecteur permet de poser d’une façon nouvelle le problème de l’influence exercée par les médias. Ce pouvoir semble échapper aux textes diffusés pour devenir celui des récepteurs, apparemment émancipés d’une influence qu’ils peuvent filtrer par leur capacité de résistance, d’interprétation et de réinterprétation », explique-t‑ Et l’usager de l’information ? La recherche française axée sur le discours 34 Vincent Goulet réaffirme que la fréquentation des médias d’information dépend directement des for ... 25Les études menées notamment par David Morley sur les émissions d’actualité nécessitent la mise en place de dispositifs de collectes de données tels les groupes de discussion ou focus group que la recherche française a ignoré en grande partie, leur préférant plutôt des études sur les discours portés par les usagers des médias à propos des programmes citons néanmoins la récente enquête ethnographique de grande ampleur sur les médias et classes populaires » menée par Vincent Goulet sur laquelle nous reviendrons34. 35 Serge Proulx dir., Accusé de réception. Le téléspectateur construit par les sciences sociales, Pa ... 36 Céline Ségur, Les recherches sur les téléspectateurs, trajectoires académiques, Paris Hermès Lavo ... 37 Le CÉCMAS Centre d’études de communication de masse devient en 1973 le CÉTSAS Centre d’études tr ... 26Si les différents biais engendrés par les enquêtes ethnographiques auprès des téléspectateurs peuvent faire comprendre la méfiance des chercheurs francophones vis-à-vis de cette méthodologie Le téléspectateur est construit à travers le regard de celui qui l’observe », rappelle Serge Proulx35, on peut penser que ces choix méthodologiques sont davantage guidés par le poids de la tradition de la recherche structuraliste et sémiologique qui a, dès le départ, irrigué les recherches sur les médias en France. Il faut noter à cet égard le poids du CÉCMAS Centre d’études des communications de masse, premier laboratoire de recherche en France qui prend pour objet les contenus médiatiques, et qui réunissait, à sa création en 1960, un sociologue du travail, Georges Friedmann, un sociologue des médias de masse, Edgar Morin, et un linguiste et sémiologue, Roland Barthes. Le Centre a favorisé la publicisation des discours sur les médias de masse mais il a finalement peu publié sur ces sujets, comme l’a montré Céline Ségur36 dans son histoire de la constitution du champ de recherche sur les téléspectateurs, où elle souligne notamment les réorientations théoriques du CÉCMAS au travers de ces multiples changements de nom qui traduisent des changements disciplinaires37 l’étude des communications de masse y est progressivement abandonnée on remarque le même processus dans la politique éditoriale de la revue savante Communications qui en est l’émanation. Les SIC sont marquées par cette genèse, inscrivant tardivement la réception parmi les axes de recherches prioritaires de la discipline cet ancrage apparaît dans les années 1980 avec des sociologues français comme Dominique Wolton au CNRS, ou Dominique Pasquier à l’ÉHÉSS. 38 Dominique Boulier, Les styles de relation à la télévision », Réseaux, hors série Sociologie de ... 39 Dominique Boulier, La Télévision telle qu’on la parle, Paris L’Harmattan, 2004. 27Les chercheurs français se penchent donc davantage sur la réception des messages médiatiques. Elle se fait, prioritairement, via l’étude des discours portés a posteriori sur les programmes et les événements. Ainsi, dans son étude des conversations télé, Dominique Boullier38 s’entretient-il avec des téléspectateurs sur les styles de relation » à la télévision et cherche à fonder une typologie des différents rapports entretenus face à ce médium et donc construits aussi par rapport à des discours sociaux ambiants il montre ainsi que la réception de la télévision est travaillée par les discours qui portent un déficit de légitimité sur le medium lui-même. Il aura aussi recours à la mise en place d’un dispositif de collecte de données a posteriori via le recueil de conversations télé » notamment sur les lieux de travail des téléspectateurs. En 2004, dans La Télévision telle qu’on la parle, il s’appuie sur une étude de courriers de téléspectateurs pour approfondir cette typologie des discours portés sur les programmes39. 40 Voir notamment Michael Harzimont, Le courrier des lecteurs. Entre co-construction du sens de l’év ... 41 Guillaume Soulez "Nous sommes le public". Apports de la rhétorique à l’analyse des publics », Rés ... 42 Dominique Cardon et Jean-Philippe Heurtin, La Critique en régime d’impuissance, une lecture des i ... 28L’étude du courrier arrivé dans les lieux de production de l’information est une méthode prisée dans la recherche française qui continue de s’en emparer selon plusieurs approches analyse de contenu Harzimont, Aubert40, analyse rhétorique Soulez41, analyse des régimes de parole et grammaires d’énonciation Cardon et Heurtin42, notamment. En quelques années, les recherches sur l’information sont passées de la mesure simple de sa diffusion à l’appréciation de ses mécanismes de consommation, de compréhension et de mise en discours. Les SIC et l’élargissement du champ de l’ information » 29Malgré les divergences dans les méthodes d’appréhension des publics, les recherches menées en réception » depuis les années 1980 ont eu pour but de dépasser la simple question des effets et de mettre en lumière les usages sociaux, les compétences mobilisées dans le décodage, voire de qualifier la nature des engagements via l’intérêt, la participation, la réception proprement dite. 43 Voir notamment Dominique Pasquier, La Culture des sentiments, l’expérience télévisuelle des adolesc ... 44 Sonia Livingstone & Peter Lunt. Talk on Television Audience, Participation and Public Debate, Rou ... 45 John Fiske. Television culture. Londres Routledge, 1987 2010. 46 Par exemple, Laurence Allard, 2011. De la conversation créative. Mashup, remix, détournement no ... 30Cependant, la définition et le périmètre même de l’information évolue à la fois pour les chercheurs qui délaissent peu à peu les approches “pures” politiste ou sociologique, par exemple, et à la fois pour le champ médiatique qui admet des définitions fluctuantes de ce qui relève de l’actualité. L’information, nous l’avons montré, a longtemps été considérée comme relative à ce qui peut éclairer les choix politiques de l’électeur. Mais le politique » est une notion mouvante, historique. Force est de chercher à comprendre sur quels types de programmes peuvent se mobiliser ces publics. De ce point de vue, bien que nous ne l’aborderons pas ici, la question du divertissement séries télévisées, talk shows est instructive , et on lira avec intérêt les travaux menés en France43, en Grande-Bretagne44 ou aux États-Unis45. De même, les réactions, positionnements, détournements de fan’s et de simples usagers de programmes de divertissement, sont étudiés et découverts comme une terra incognita à partir des années 47 Aurélie Aubert, La Société civile et ses médias, Paris INA & Bord de l’eau, 2009. 31La définition de l’ événement international » a permis de montrer47, en typologisant les prises de paroles écrites des téléspectateurs envoyées au “médiateur de l’information” de la chaîne France 2, que la réaction à l’actualité sur ce qui se passe dans un “ailleurs” géographique, culturel, d’un point de vue identitaire est une forme de retour, détourné, au politique. Ainsi, pour commenter l’actualité internationale des JT, l’indignation ou la prise de parole civique sur l’altérité font-elles appel, chez certains usagers du service public audiovisuel, aux ressources de solidarité, de justice, propres à chacun et mises alors en œuvre par des individus qui voient dans la télévision un support de publicisation et une possibilité de les mettre en scène » pour obtenir réparation pour eux-mêmes ou pour les autres. Ici, le commentaire de l’événement d’actualité internationale est la trame sur laquelle s’inscrivent les représentations de soi, transformées en questionnements sur le rapport de soi à autrui. 48 Vincent Goulet, Op. cit., p. 15. 32Pour le dire comme Vincent Goulet, ethnographe des classes populaires dans leur rapport aux médias, les informations médiatiques sont des biens culturels parmi les autres »48. Les spécialistes des SIC se sont réservés les sujets moins “nobles” que ceux relevant du pur politique, légitimant alors la possibilité que les publics s’intéressent à une variété de sujets et de supports médiatiques, en multipliant les approches sous l’aiguillon des recherches anthropologiques Daniel Dayan ou sociologiques Éric Maigret. 49 Anne-Claude Ambroise-Rendu, Petits récits des désordres ordinaires. Les faits divers dans la presse ... 50 Claire Sécail. Le crime à l'écran. Le fait divers criminel à la télévision française 1950-2010. P ... 51 Roland Barthes, 1962 1964. Structure du fait divers ». In Essais critiques. Paris Seuil, coll ... 33Le fait divers acquiert ainsi des lettres de noblesse que ni les professionnels ni les théoriciens n’étaient prêt à lui donner. Certes, la publication des faits divers est contemporaine de l’émergence de la presse industrielle49 mais sa montée en légitimité est plus tardive il faut attendre la fin des années 1950 chez les professionnels pour donner un aperçu complet de l’actualité, il faut aller de l’événement politique international au fait divers », reconnaît un journaliste cité par Claire Sécail50 autant que les spécialistes Voici un assassinat s’il est politique, c’est une information, s’il ne l’est pas, c’est un fait divers. Pourquoi ? » sont les premiers mots d’un article fameux de Roland Barthes dans la revue Communications51. Aujourd’hui nul ne disputerait plus la place du fait divers dans l’étude des médias ni dans les habitudes de consommation des nouvelles ; un acquis de haute lutte… 52 Jamil Dakhlia. Politique people. Rosny-sous-Bois Bréal, 2008. 53 Jamil Dakhlia. Du populaire au populisme ? Idéologie et négociation des valeurs dans la presse pe ... 54 Dubied, Annik. Les dits et les scènes du fait divers. Genève et Paris Librairie Droz, 2004. 34On voit également évoluer la pensée sur l’information et y faire entrer l’actualité people, à la faveur d’un mouvement plus général de peopolisation du politique » dont les formes ont été étudiées notamment par Jamil Dakhlia52. Alors que ce type de traitement du politique se répand dans tous les médias il n’était autrefois que l’apanage de certains titres dévalués, tel Point de vue images du monde, la recherche en SIC admet aujourd’hui qu’il est pertinent d’interroger notre rapport à cette information populaire car elle reconfigure aussi les problèmes publics collectifs. Ainsi, pour Jamil Dakhlia, le spectre très large du lectorat de la presse people est confirmée par les données sociodémographiques des études d’audience Au total, l’hétérogénéité des publics imaginé, visé et réel montre bien qu’il serait abusif de réduire l’ensemble de la presse échotière à une seule et même idéologie populaire, au sens de vision du monde conçue par et pour les classes défavorisées. […] La presse échotière peut […] apparaître comme un facteur d’opposition à l’ordre établi, pour peu que l’on admette, avec plusieurs représentants des Cultural Studies […] la portée politique de l’évasion dispensée par la culture populaire l’évasion people serait en l’occurrence une forme de subversion “de l’intérieur”, par le travail de l’imagination, d’une domination sociale. C’est pourquoi la diffusion des formes et des contenus échotiers ne saurait être assimilée à un appauvrissement du débat démocratique. Directement, par la mise en débat du quotidien et de l’intime, ou indirectement, par la peopolisation de la politique et des autres médias, la presse people participe aux conflits de définition des problèmes collectifs »53. Le genre “people”, comme genre médiatique »54 fait partie – tout comme le genre “fait divers” – des récits d’actualité qui interrogent la norme. Les SIC en avance d’une révolution 35L’avènement d’une société toujours plus électronique n’a pas pris au dépourvu les SIC qui, en France comme à l’étranger, se sont toujours confrontées à la nouveauté les chercheurs en SIC ont donc pu passer sans difficulté de la radio à la télévision, aux premiers ordinateurs, aux premiers réseaux télématiques qui se sont prolongés en l’holiste Internet que nous connaissons aujourd’hui… 55 Aurélie Aubert, Le participatif perçu par les professionnels du journalisme état des lieux ». L ... 56 Par exemple La fin du politique », in Patrice Flichy, 2001. L’imaginaire d’Internet. Paris La D ... 57 Reuters Institute for the Study of Journalism. Digital News Report 2013. Essential data on the futu ... 36Sur le plan de l’information, le resserrement des réseaux électroniques a participé à la modification du champ ; des réflexions nouvelles sur le “journalisme citoyen”, mélange d’acti­visme déguisé, d’engagement politique véritable et de civisme béat, ont modifié le discours et l’on commence à parler d’une co‑construction du sens informationnel55 ; de même, l’analyse des idéologies et autres utopies occupe une part non négligeable du champ d’études56 ; l’utilisation des nouveaux supports, en particulier en mobilité, ont permis enfin de nouvelles descriptions des usages mais pas forcément leur problématisation en 2013 par exemple57, pour s’informer, les Français ont utilisé la télévision 84 %, les journaux 46 % et la radio 44 % en combinaison avec des supports online ordinateur fixe 50 %, téléphone intelligent 24 % ; tablette 11 %, sans que l’on puisse voir de différences notables entre les deux populations quelques points d’écart. On peut donc constater de nouvelles pratiques, redondantes ou plurielles accès aux mêmes informations plusieurs fois ou de diverses manière 33 % des Occidentaux utilisent plusieurs supports pour s’informer. Les changements ne sont pas encore radicaux moins de 2 Français sur 10 partagent des nouvelles sur les réseaux sociaux ou par courriel, quand plus de 3 Français sur 10 reconnaissent les commenter en face-à-face avec des amis ou collègues ! Sur le plan de l’offre, on constate en revanche une redistribution des cartes dans les parts de marché si en France les trois premiers lieux d’information offline sont TF1 48 %, BFMTV 43 % et France Télévisions 35 %, les trois premiers lieux d’information online sont 20 Minutes 18 %, Le Monde 13 % et Le Figaro 12 %. 58 Page Facebook, 2013. 59 Cf. Pascal Froissart. Mesure et démesure de l’emballement médiatique. Réflexions sur l’expertise ... 37Le tout-numérique a permis également des analyses de contenu à peu de frais, donnant lieu à la création d’indices étranges tel l’apparemment indiscutable nombre de pages » sur Google Trends, ou l’Unité de bruit médiatique de l’Institut Kantar, ou le poids média » de l’entreprise montréalaise Influence Communication, qui n’hésite pas à verser dans l’arithmétique de l’absurde Depuis son décès, les journaux du monde entier ont publié l'équivalent de 4,7 années de contenu sur Nelson Mandela et environ 12 ans de temps d'antenne »58. Les palmarès de mots-dièses hashtag, de termes les plus recherchés sur les moteurs de recherche, ou les plus discutés » dans tel ou tel organe de presse, deviennent autant d’objets de glose pour les chercheurs comme pour les consommateurs de l’information, au risque de donner corps à des concepts-valises comme le buzz ou la e-reputation qui perdraient leur sens si les logiciels automatiques ne leur fournissaient pas une rhétorique graphique oh ! la belle équation, comme elle paraît solide. Ah ! la courbe en cloche, comme elle semble réelle59. Figure 3. La démesure de la réputation sur Twitter tirée d’une notice explicative sur la méthode utilisée pour calculer un indice de popularité conçu par Jonny Bentwood pour l’entreprise Edelman. Disponible sur 60 Joël Morio, L’écran déchaîne les tweets », Le Monde, supplément télévision du 17 mars 2013. 61 Benjamin Ferran Tweeter a du mal a prouver qu’il aide la télé », du 30 août 2013. En ... 38Le mélange des genres permet enfin une série d’approches originales l’apparition d’un phénomène de “multi écran” fait réapparaître la problématique discursive autour de la réception des informations médiatiques ; de nouveau en effet, les chercheurs peuvent avoir à leur disposition un matériau, une trace qui dit quelque chose de l’expérience de l’usager face au programme, trace produite, quasiment en temps réel, ce qui est relativement inédit. D’après l’étude d’un cabinet spécialisé sur les usages des “nouveaux écrans”, plus d’un quart des Français commentent régulièrement les programmes sur les réseaux sociaux et, chez les 18-34 ans, la proportions monte à 40 %. »60 Le sport et les débats semblent être, parmi les programmes d’information, ceux qui suscitent le plus de commentaires, à tel point que certains programmes polémiques semblent être construits pour susciter des commentaires sur les plateformes spécialisées. Ces dernières ont acquis une valeur symbolique, dans la mesure où l’on peut supposer que ces commentaires sont plus ou moins corrélés à l’audience. Ce point est toutefois loin d’être prouvé. En 2013 par exemple, une étude Nielsen sur Twitter montre qu’un grand nombre de commentaires sur des émissions TV favorise les chances d’augmenter l’audience, dans certains cas seulement la corrélation n’est pas systématique. Le spécialiste de la mesure d’audience [Nielsen] reconnaît néanmoins que le lien de causalité est loin de s’appliquer à tous les programmes. Surtout, il ne se risque pas à chiffrer les gains d’audience réalisés grâce aux conversations sur Twitter. En clair, si une progression soudaine de 10 % du volume de tweets sur un programme provoquera une hausse de son audience à la télévision de 1 %, ce point devra faire l’objet d’une nouvelle étude. »61 Ce partenariat entre le réseau de micro-blogging et Nielsen devrait mener à la création d’une nouvelle mesure d’audience pour évaluer le succès des programmes de télévision basé sur les tweets qu’ils génèrent… Pourra-t-on, alors, encore dire que les études d’audience ne disent rien de la manière dont les spectateurs reçoivent les programmes, dans la mesure où elles seront corrélées à un discours produit dans l’instant ? 62 Virginie Spies, Le live-tweet ou le téléspectateur devenu acteur, un enjeu pour la télévision », ... 39Les perspectives de la recherche en réception sont nombreuses sur ce point. La brièveté des commentaires, la nécessité de se conformer, pour l’usager de Twitter, aux prescriptions auto-intégrées du réseau social écrire pour être retweeté » n’incite pas à la nuance, par exemple. Virginie Spies, travaillant sur les live-tweets en réaction aux programmes télévisés, souligne par exemple que l’un des enjeux pour les téléspectateurs est l’opportunité de regarder un programme avec sa communauté »62, car le live-tweet permet aussi et surtout d’entrer en interaction avec d’autres spectateurs connectés, bien davantage qu’avec le média lui-même, la majorité des conversations échappant aux diffuseurs. 40C’est bien tout le paradoxe de l’appellation télévision sociale » social TV, concept fourre-tout » dont se revendiquent les programmateurs, services de prospective des chaînes de télévision ou annonceurs publicitaires. La télévision, longtemps perçue comme assenant des contenus de manière linéaire, apparaît aujourd’hui comme génératrice de lien social en permettant aux récepteurs de devenir émetteurs de contenu via le web, d’avis et de recommandations via les médias sociaux. Au-delà des innovations technologiques qui intéressent les chaînes, on est en droit de se demander en quoi cette télévision est véritablement sociale » ? C’est donc à la recherche et pas seulement aux professionnels de l’audience de se saisir à présent de ces contenus générés en temps réel pour accroître et améliorer la connaissance sur les publics de l’information et pour remettre en perspective les usages réels de la télévision tels qu’ils se configurent actuellement. Haut de page Bibliographie Allard, Laurence. De la conversation créative. Mashup, remix, détournement nouveaux usages des images sur les réseaux sociaux. », 2011. Conférence au Mashup Film Festival. Disponible sur Ambroise-Rendu, Anne-Claude. 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Le système Paris Grasset, chapitre X. 21 W. Russell Neuman. Patterns of recall among television viewers ». Public Opinion Quarterly. vol. 40, pp. 115-123, 1976. 22 John Stauffer & Richard Frost & William Rybolt. The Attention Factor in Recalling Network Television News ». Journal of Communication. Volume 33, nº 1, pp. 29-37, 1983. 23 Michel Souchon, Le vieux canon de 75 ». Hermès. 1993, nos 11-12, p. 241. 24 Dominique Pasquier, Des audiences aux publics le rôle de la sociabilité dans les pratiques culturelles », in Olivier Donnat et Paul Tolila dir., Les Publics de la culture, Paris, Presses de Sciences-po, 2003, p. 109-110. 25 Stuart Hall, Codage / décodage », Réseaux, nº 68, p. 29. 26 Gustave Le Bon médecin généraliste, de Ivan Pavlov médecin physiologiste et Serge Tchakhotine biologiste sont trois auteurs dissemblables en qualité mais réunis ici parce qu’ils ont été essentiels à l’établis­se­ment d’un modèle linéaire de la communication, malgré une vision manichéenne où les sociétés sont toujours hiérarchiques, le sens jamais négocié, le libre-arbitre inexistant. 27 Le dualisme émission / réception n’est pas absent du discours journalistique lui-même. Ainsi le voit-on apparaître dans cet extrait d’entretien avec Jean Hatzfeld grand reporter à Libération Je parle en tant que journaliste. Le journaliste, il est là pour répondre à des questions. Et quand leurs auditeurs ou leurs lecteurs n’en posent pas, il est désemparé, le journaliste. C’est un intermédiaire, un go-between, il ne sait plus quoi faire, et… il passe à autre chose. C’est ça qu’il est important de dire. Parce qu’on parle toujours de l’émission de l’information. On dit elle est de bonne qualité elle est de mauvaise qualité, les journalistes font bien leur boulot les journalistes font mal leur boulot, etc. Mais on ne parle peut-être pas assez des récepteurs de l’information. Et, souvent, les lecteurs ne font pas leur boulot, si je puis dire, les auditeurs ne font pas leur boulot ! Ils ne veulent pas affronter un événement, ou ils ne veulent pas affronter un événement avant qu’ils puissent en avoir la maîtrise, c’est-à-dire avant de savoir qu’on va pouvoir le dominer ou résoudre les problèmes qu’il pose, lui trouver des solutions, etc. Jean Hatzfeld, 2013. Hors-champs. Entretien avec Laure Adler. 24 octobre 28 Émission qui présentait l’actualité sur le mode du divertissement diffusée à la fin des années 1970. 29 David Morley, The “Nationwide” Audience Structure and Decoding, London, British Film Institute, 1980. 30 Brigitte Le Grignou & Érik Neveu, Émettre la réception préméditations et réceptions de la politique télévisée », Réseaux, numéro hors série Sociologie de la télévision France », p. 65-98. 31 Cf. Ien Ang, Watching Dallas Soap Opera and the Melodramatic Imagination, Londres Methuen, 1985 — ou Elihu Katz & Tamar Liebes, Six interprétations de Dallas ». Hermès, n° 11-12, 1993, p. 125-144. 32 Daniel Dayan & Elihu Katz, La Télévision cérémonielle. Paris PUF, 1996. 33 Daniel Dayan, Les mystères de la réception ». Le Débat. Nº 71, 1992, p. 145 34 Vincent Goulet réaffirme que la fréquentation des médias d’information dépend directement des formes de capital mobilisables par les individus et surtout, par leur position et trajectoire sociale, celle de leur conjoint et celle qu’ils espèrent pour leurs enfants, qui sont au centre des processus de réception médiatique » Médias et classes populaires. Paris INA éditions, 2010, p. 18. En 1971 déjà, Patrick Champagne, par ailleurs directeur de thèse de V. Goulet, consacrait une enquête aux conditions sociales de réception de la télévision en France Patrick Champagne, La télévision et son langage. L’influence des conditions sociales de réception sur le message », Revue française de sociologie. vol. 12, nº 3, p. 406-430, 1971. 35 Serge Proulx dir., Accusé de réception. Le téléspectateur construit par les sciences sociales, Paris L’Harmattan, 1998, p. 10. 36 Céline Ségur, Les recherches sur les téléspectateurs, trajectoires académiques, Paris Hermès Lavoisier, p. 48. 37 Le CÉCMAS Centre d’études de communication de masse devient en 1973 le CÉTSAS Centre d’études transdisciplinaires. Sociologie, anthropologie, sémiologie, puis en 1983 le CÉTSAP Centre d’études transdisciplinaires. Sociologie. Anthropologie. Politique, en 1992 le CÉTSAH l’histoire remplace le politique. En 2008, il devient le Centre Edgar-Morin. 38 Dominique Boulier, Les styles de relation à la télévision », Réseaux, hors série Sociologie de la télévision France, p. 119-142, 1991. 39 Dominique Boulier, La Télévision telle qu’on la parle, Paris L’Harmattan, 2004. 40 Voir notamment Michael Harzimont, Le courrier des lecteurs. Entre co-construction du sens de l’événe­ment contrôlée par le média et nécessaire prise en compte de l’usager du produit médiatique », Recherches en communication, n° 21, 2004, p. 27-41 ou Aurélie Aubert, La Société civile et ses médias, Paris INA & Bord de l’eau, 2009. 41 Guillaume Soulez "Nous sommes le public". Apports de la rhétorique à l’analyse des publics », Réseaux, n° 126, 2005 42 Dominique Cardon et Jean-Philippe Heurtin, La Critique en régime d’impuissance, une lecture des indignations des auditeurs de France Inter », in Bastien François et Érik Neveu dir., Espaces publics mosaïques, acteurs, arènes et rhétoriques des débats publics contemporains, Rennes Presses universitaires de Rennes, 1999, p. 85-119. 43 Voir notamment Dominique Pasquier, La Culture des sentiments, l’expérience télévisuelle des adolescents, Paris Éditions de la MSH, 1999 ; Sabine Chalvon-Demersay Enquête sur des publics particulièrement concernés. La réception comparées des séries télévisées L’Instit et Urgences », in Daniel Céfaï et Dominique Pasquier dir., Les Sens du public publics politiques, publics médiatiques, Paris CURAPP & PUF, 2003, p. 501-521. 44 Sonia Livingstone & Peter Lunt. Talk on Television Audience, Participation and Public Debate, Routledge, 1994. 45 John Fiske. Television culture. Londres Routledge, 1987 2010. 46 Par exemple, Laurence Allard, 2011. De la conversation créative. Mashup, remix, détournement nouveaux usages des images sur les réseaux sociaux. » Conférence au Mashup Film Festival. Disponible sur 47 Aurélie Aubert, La Société civile et ses médias, Paris INA & Bord de l’eau, 2009. 48 Vincent Goulet, Op. cit., p. 15. 49 Anne-Claude Ambroise-Rendu, Petits récits des désordres ordinaires. Les faits divers dans la presse française des débuts de la Troisième République à la Grande guerre. Paris Éditions Seli Arslan, 2004, 332 p. 50 Claire Sécail. Le crime à l'écran. Le fait divers criminel à la télévision française 1950-2010. Paris Nouveau monde & INA, 2010, 592 p. 51 Roland Barthes, 1962 1964. Structure du fait divers ». In Essais critiques. Paris Seuil, coll. Tel quel ». 52 Jamil Dakhlia. Politique people. Rosny-sous-Bois Bréal, 2008. 53 Jamil Dakhlia. Du populaire au populisme ? Idéologie et négociation des valeurs dans la presse people française ». Communication, nº 27/1, 2009. 54 Dubied, Annik. Les dits et les scènes du fait divers. Genève et Paris Librairie Droz, 2004. 55 Aurélie Aubert, Le participatif perçu par les professionnels du journalisme état des lieux ». Les Cahiers du journalisme. Nos 22-23 automne, 2011. 56 Par exemple La fin du politique », in Patrice Flichy, 2001. L’imaginaire d’Internet. Paris La Découverte, 2001. Ou Philippe Breton, L’utopie de la communication. Le mythe du village planétaire. Paris La Découverte, 1992 2004. 57 Reuters Institute for the Study of Journalism. Digital News Report 2013. Essential data on the future of news. 20 juin 2013. 58 Page Facebook, 2013. 59 Cf. Pascal Froissart. Mesure et démesure de l’emballement médiatique. Réflexions sur l’expertise en milieu journalistique ». MEI. Médiation et information. Nº 35, pp. 143-159, 2012. 60 Joël Morio, L’écran déchaîne les tweets », Le Monde, supplément télévision du 17 mars 2013. 61 Benjamin Ferran Tweeter a du mal a prouver qu’il aide la télé », du 30 août 2013. En ligne 62 Virginie Spies, Le live-tweet ou le téléspectateur devenu acteur, un enjeu pour la télévision », billet de blog du 28 octobre 2011. de page Pour citer cet article Référence électronique Aurélie Aubert et Pascal Froissart, Les publics de l’information », Revue française des sciences de l’information et de la communication [En ligne], 5 2014, mis en ligne le 21 juillet 2014, consulté le 18 août 2022. URL ; DOI de page Auteurs Aurélie AubertAurélie Aubert est maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Paris VIII, membre du Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation CÉMTI, ÉA 3388 et membre associé du Laboratoire Communication et politique » CNRS. Adresse FroissartPascal Froissart est maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Paris VIII, membre du Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation CÉMTI, ÉA 3388 et membre associé du Laboratoire Communication et politique » CNRS. Adresse de page Acast Fondée en 2014 en Suède, Acast est une plateforme indépendante, pionnière de l’écosystème ouvert des podcasts natifs et spécialiste de la monétisation. Acast propose également une solution d’hébergement, de distribution et de conseil pour soutenir les créateurices dans le développement de leurs audiences et leur monétisation. La régie publicitaire accompagne les annonceurs dans leur stratégie d’influence et dans le développement de leur relation avec les communautés des podcasteurices. Aujourd’hui, Acast héberge plus de 35 000 podcasts à travers le monde et est présente sur 12 marchés. Acpm L'ACPM, l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias, est née, en décembre 2015, de la fusion entre l’OJD et la SAS AudiPresse. L’ACPM a pour mission la mesure de l’audience de la presse et la certification du dénombrement des médias. Toutes les données produites par l’ACPM sont accessibles sur son site Cgi Fondée en 1976, CGI figure parmi les plus importantes entreprises de services numériques et de conseil au monde. Nous sommes guidés par les faits et axés sur les résultats afin d’accélérer le rendement de vos investissements.

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